29:188
comme
un
lionceau
qui
sautera
de
Basan,
du
lieu
qui
luy
estoit
assigne
pour
son
partage
:
et
qu'il
se
fortifiera
tellement
qu'il
sera
maintenu
et
garde.
En
somme
nous
avons
a
recueillir
de
ce
passage,
que
nostre
Seigneur
nous
conservera
bien
s'il
luy
plaist,
encores
que
nous
ne
soyons
point
munis,
que
nous
n'ayons
pas
les
moyens
inferieurs,
que
nous
n'ayons
pas
nombre
de
gens,
que
nous
n'ayons
pas
grandes
richesses
ni
grande
estendue
de
pays:
que
donc
tout
cela
ne
nous
effraye
point,
car
Dieu
est
suffisant
pour
nous
conserver,
moyennant
que
nous
mettions
nostre
fiance
en
luy.
Voulons-nous
donc
estre
asseurez?
Il
ne
nous
faut
point
regarder
nos
forces.
Oar
voila
qui
despitte
Dieu,
et
qui
enflamme
son
ire:
quand
les
hommes
se
trouvent
bien
a
leur
aise,
et
qu'ils
ont
dequoy
pour
repousser
leurs
ennemis,
qu'ils
sont
riches
et
opulens,
qu'ils
sont
robustes:
quand
ils
presument
de
cela,
il
faut
que
nostre
Seigneur
les
despouille
du
tout,
qu'il
leur
monstre
que
c'est
en
vain
qu'ils
se
sont
confiez
en
choses
corruptibles
et
caduques,
se
destournans
de
luy.
Et
c'est
une
iuste
vengeance.
Car
nous
ne
pouvons
pas
mettre
une
seule
goutte
de
fiance
aux
creatures,
que
Dieu
ne
soit
amoindri
d'autant:
car
nous
retirons
nostre
foy
de
luy,
laquelle
y
devoit
estre
du
tout
enclose
et
comme
attachee.
Or
a
l'opposite
quand
nous
sommes
debiles,
cognoissons
qu'il
nous
faut
bien
recourir
a
la
protection
de
Dieu,
que
nous
soyons
cachez
sous
ses
aisles.
Et
Dieu
voyant
que
nous
sommes
petis,
nous
assistera.
Et
la
dessus
que
nous
attendions
qu'il
aura
assez
de
vertu
pour
resister
a
tous
nos
ennemis
:
et
combien
qu'il
ne
semble
point
que
nous
ayons
la
force
d'une
mouche,
qu'il
nous
donnera
la
force
d'un
lion,
ou
bien
il
sera
luy-mesmes
lion
pour
nous:
comme
il
a
use
de
ceste
similitude
auparavant,
et
comme
il
en
parle
aussi
en
son
Prophete
Isaie,
qu'il
bruira
(ditil)
comme
un
lion
pour
repousser
la
fureur
et
la
violence
de
ses
ennemis,
et
ravira
la
proye,
et
personne
n'osera
approcher
de
luy
pour
la
luy
oster.
Quand
donc
nous
serons
ainsi
asseurez
de
la
bonte
de
nostre
Dieu,
nous
aurons
tousiours
dequoy
repousser
tout
ce
que
le
monde
machinera
a
l'encontre
de
nous,
quelques
perils
que
nous
voyons
prochains,
et
quasi
sur
nos
testes.
Or
nous
avons
bien
occasion
de
prattiquer
ceste
doctrine.
Car
nous
voyons
la
malice
des
adversaires
de
l'Evangile,
nous
voyons
mesmes
que
tout
est
auiourd'huy
si
confus,
qu'il
semble
que
nous
devions
estre
devorez
a
chacune
minute
de
temps:
et
encores
que
beaucoup
n'y
pensent
gueres,
si
est-ce
que
nous
avons
tousiours
le
cousteau
sur
la
gorge
a
la
verite.
Et
ne
faut
point
que
nul
se
flatte
ici:
car
nous
serions
par
trop
stupides:
il
est
question
de
sentir
nos
dangers,
afin
que
nous
soyons
incitez
d'invoquer
Dieu,
et
d'avoir
nostre
re-
|