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AYANT-PROPOS.
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comparativement
peu
nombreux.
Les
seances
du
Consistoire
etaient
pour
la
plupart
remplies
par
des
affaires
correctionnelles
qui
ne
pouvaient
plus
presenter
un
grand
interet.
Ii
ne
sera
donc
fait
mention,
dans
nos
Annales,
que
de
causes
qui
sont
de
nature
a
faire
connaitre
l'esprit
et
les
tendances
de
la
discipline
que
le
Reformateur
voulait
introduire
et
faire
prevaloir
a
Geneve,
et
a
cet
egard
nous
esperons
que
notre
choix
sera
suffisamment
instructis.
Nous
devons
cependant
avouer
que
plus
d'une
cause,
qui
peut-etre
aurait
valu
la
peine
d'etre
transcrite
dans
nos
cahiers,
a
du
etre
negligee
parce
qu'il
nous
a
ete
absolument
impossible
de
dechiffrer
Paffreux
griffonnage
du
secretaire.
A
cote
de
celui-ci
le
secretaire
du
Conseil
d'etat
pourrait
passer
pour
un
calligraphe.
Feu
M.
Cramer
a
publie
dans
le
temps
un
volume
de
pareils
extraits
de
ces
memes
Registres,
multiplies
par
la
voie
de
l'autographe.
Mais
non
seulement
son
choix
ne
nous
a
pas
toujours
paru
heureux:
il
lui
est
aussi
arrive
tres-naturellement
de
se
tromper
quelquefois
en
lisant
ces
proces-verbaux
on
ne
peut
plus
mal
ecrits,
et
avec
cela
sa
propre
ecriture
est
presque
tout
aussi
illisible
que
celle
de
l'original.
IV.
Il
nous
a
ensuite
paru
interessant
de
mettre
a
profit
les
Registres
des
actes
de
bapteme
et
de
mariage
conserves
aux
Archives
de
la
ville.
Ils
commencent
avec
l'annee
1550.
Comme
les
pasteurs
officiants
inscrivaient
eux-memes
ces
actes,
l'un
a
la
suite
de
l'autre,
et
de
maniere
qu'ils
forment
deux
series
pour
chaque
paroisse,
nous
avons
pense
que
ce
qui
regardait
Calvin
pourait
etre
mentionne
avec
les
autres
details
qui
le
concernent.
On
constatera
ainsi
que
son
intervention
etait
tres-inegale,
et
qu'il
s'est
quelquefois
passe
un
temps
assez
long,
ou
il
parait
n'avoir
fonctionne
que
rarement,
tandis
qu'a
d'autres
epoques
il
etait
surchargo
de
besogne
a
cet
egard
V.
Les
Registres
de
la
Venerable
Compagnie
ont
ete
mis
a
notre
disposition
par
l'obligeance
de
feu
M.
le
pasteur
Archinard,
le
savant
historien,
dont
les
services
empresses
nous
rendent
sa
memoire
bien
chere,
d'autant
plus
qu'a
notre
dernier
voyage
a
Geneve
nous
l'avons
trouve
prive
de
la
vue
et
supportant
son
malheur
avec
une
admirable
resignation
chretienne.
Nous
avons
transcrit
les
notes
consignees
dans
ces
Registres
a
peu
pres
integralement,
pour
la
periode
anterieure
a
la
mort
de
Calvin.
Mais
nous
devons
observer
qu'elles
nous
ont
paru
assez
incompletes
soit
que
la
Compagnie
n'ait
pas
tenu
des
seances
regulieres,
soit
qu'on
n'ait
pas
relate
dans
les
Actes
toutes
les
affaires
dont
les
pasteurs
ont
du
s'occuper.
Du
moins
nous
voyons
par
les
Registres
du
Conseil
d'etat
qu'ils
ont
du
souvent
discuter
des
mesures
proposees
ensuite
au
gouvernement,
mais
dont
leurs
propres
proces-verbaux
n'offrent
pas
de
traces.
VI.
Les
Archives
de
Berne,
et
la
riche
collection
de
lettres
conservees
aux
Archives
de
Zurich,
nous
ont
encore
fourni
maint
detail
que
nous
ne
croyions
pas
devoir
inserer
dans
la
Correspondance,
mais
dont
il
a
pu
etre
fait
mention
dans
les
Annales.
Il
en
est
de
meme
de
certaines
notes
tirees
des
Archives
du
chapitre
de
S.
Thomas
de
Strasbourg,
auxquelles
notre
Tresor
epistolaire
est
redevable
de
tant
de
documents
interessants.
VII.
Nous
mentionnerons
encore
la
vie
manuscrite
de
Farel
par
Perrot,
dont
nous
avons
fait
des
extraits
sur
la
copie
conservee
a
Berne,
collationnes
ensuite
sur
l'original
que
possede
la
bibliotheque
des
Pasteurs
de
Neuchatel.
Il
y
est
fait
surtout
usage
des
lettres
du
Reformateur,
ou
de
celles
adressees
a
lui,
dont
un
bon
nombre
n'existent
plus.
Dans
toutes
les
notices
authentiques
et
contemporaines,
qui
forment
l'element
principal
de
nos
Annales,
nous
avons
soigneusement
conserve
l'orthographe
des
originaux.
Nos
lecteurs
se
trouveront
peut-etre
arretes
au
commencement
par
l'etrangete
des
formes
du
texte.
Mais
la
difficulte
est
bientot
surmontee.
Nous
tenons
cependant
a
leur
faciliter
la
chose
en
mentionnant
ici
un
certain
nombre
de
particularites
qui
reviennent
le
plus
souvent.
Les
accents,
cedilles
et
apostrophes
manquent
toujours.
Les
mots:
ii,
Us,
y
.
.
.
.
qui,
qu'il
qu'ils,
ne
sont
guere
distingues.
Les
differentes
formes
des
verbes:
aimer,
aime,
aimes,
aimes
servent
pele-mele
les
unes
pour
les
autres.
Le
verbe
avoir
conserve
l'initiale
latine:
havoyer,
ha,
hont,
heu,
heust
Le
verbe
lire
fait
au
participe
Iheu:
le
verbe
voir
{veoir)
fait
vheu.
Pourvoir
s'enonee
provoystre.
Le
verbe
devoir
(debvoir)
adopte
les
formes:
que
je
doybge,
nous
doibgeons,
que
je
dheubsse
etc.
Vouloir,
a
son
tour,
en
a
de
singulieres:
voulsi
etc.
Savoir
s'ecrit
avec
un
c
d'apres
le
latin:
je
scay,
il
scet,
ilz
scavent,
sceu
etc.
Prendre
fait
qu'il
pregne.
En
fait
de
mots
aujourd'hui
perdus,
ou
dont
l'orthographe
a
change,
nous
signalerons
:
querre
(quaerere,
chercher,
cercher);
poienne
(peine);
ains
(mais;
ne
pas
a
confondre
avec
ainsin
(ainsi);
iouxte
(iuxta,
selon);
aulchongs
(aucuns);
certaien
(certain);
une
crie
(criee,
proclamation);
il
conste
(constat,
il
est
certain,
etabli);
parroche
(paroisse);
getter
(jeter);
soubgetz
(sujets);
oy,
oi,
oyr
(ouir,
entendre);
esposer
(marier);
nopse
(noces);
chiefz
(chef);
dempuis
(depuis);
impetrer
(obtenir),
et
beaucoup
d'autres
mots
formes
directement
du
latin
et
hors
d'usage
aujourd'hui.
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