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la
vie
presente,
que
nous
ayons
le
soin
de
nostre
nourriture
et
victuailles,
et
que
nous
soyons
tant
adonnez
a
ce
monde,
que
le
royaume
des
cieux
ne
nous
soit
rien:
nous
pourrons
travailler
beaucoup,
et
mesmes
nous
rompre
bras
et
iambes,
mais
il
n?y
aura
nul
profit,
plustost
le
tout
reviendra
a.
nostre
confusion.
Notons
donc
de
ce
passage,
qu'il
faut
qu'en
premier
lieu
Dieu
soit
cogneu
de
tous,
et
que
la
dessus
nous
attendions
qu'il
aura
un
soin
paternel
de
nous,
non
seulement
pour
nous
appeler
en
l'heritage
celeste,
mais
cependant
que
nous
serons
pelerins
en
ce
monde,
et
que
nous
aurons
a
y
vaguer,
qu'il
nous
provoyra
des
choses
qui
nous
sont
necessaires.
LE
SEPTIESME
SERMON
SUR
LE
CHAP.
XXXIII.
V.
20-25.
DU
SAMEDI
4B
DE
IUILLET
1556.
Nous
avons
ici
a
traitter
la
benediction
de
la
lignee
de
Gad,
auquel
le
nom
fut
impose,
pource
que
puis
que
sa
mere
avoit
eu
plusieurs
enfans
de
Iacob,
elle
dit
alors
de
Gad:
En
nombre,
ou
En
bande,
s'esiouissant
de
ce
que
Dieu
l'avoit
ainsi
rendue
fertile,
au
lieu
qu'elle
avoit
este
mesprisee
de
son
mari,
et
cpmme
reiettee.
Et
voila
pourquoy
aussi
Iacob
benissant
son
fils,
dit:
Qu'il
y
aura
armee
contre
Gad,
mais
qu'il
veincra.
En
quoy
il
signifie,
que
tout
ainsi
que
la
mere
avoit
este
fertile
en
enfans,
aussi
Gad
aura
grande
lignee,
et
qu'il
sera
multiplie,
tellement
qu'il
pourra
surmonter
ses
ennemis.
Moyse
conferme
et
ratifie
ceste
promesse,
disant:
Que
Dieu
elargira
Gad.
Nous
voyons
donc
comme
en
ceste
promesse
Moyse
a
monstre
que
ce
n'estoit
point
en
vain
que
Gad
avoit
este
benit
en
sa
personne,
et
que
Dieu
poursuyvroit
ceste
grace-la
en
toute
sa
lignee,
et
que
ce
peuple
en
general
seroit
tousiours
recommande
a
Dieu,
pour
accomplir
tout
ce
qu'il
avoit
dit
tant
a
Abraham
qu'aux
autres
Patriarches.
Or
il
nous
faut
tousiours
appliquer
ceci
a
nostre
usage:
et
combien
que
ce
nom
auiourd'huy
ne
nous
appartienne
pas,
si
est-ce
que
nous
avons
recueillir
une
doctrine
generale,
que
toutes
les
promesses
qui
sont
donnees
en
l'Escriture
saincte,
nous
les
pouvons
bien
appliquer
a
nous:
et
appliquer
en
telle
sorte,
que
tousiours
nous
concluions,
qu'il
n'y
aura
point
une
seule
minute
qui
nous
defaille.
Or
Moyse
adiouste:
Qu'il
sera
comme
un
lion
deschirant
la
proye,
tant
la
teste
que
U
bras.
En
quoy
il
signifie
que
le
peuple
aura
des
ennemis,
mais
qu'il
les
repoussera
avec
violence.
En
somme
nous
voyons
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