42:18
meurtres,
et
les
vengeances,
car
il
est
vray
que
la
royne
Laodice,
et
ses
deux
enfans
pensent
bien
eschapper
d'avoir
empoisonne
le
roy,
et
tue
sa
femme,
et
son
enfant,
mais
quoy?
Nous
voions
que
Dieu
ne
permet
point
que
cela
demeure
impuni:
il
est
vray
que
Ptolomee
(qui
se
nommoit
bien-faicteur)
ha
este
esmeu
d'une
passion
charnelle,
quand
il
ha
voulu
venger
la
mort
de
sa
soeur,
et
l'opprobre
qui
avoit
este
fait
a
sa
maison,
mais
ceci
n'advint
pas
sans
la
providence
de
Dieu,
il
nous
faut
tousiours
revenir
a
cette
escriture
de
verite,
d'ont
il
ha
este
fait
mention
ci
dessus,
que
Dieu
avoit
toutes
ces
choses
en
son
conseil,
que
devant
que
ce
roy
fust
ne
ne
conceu,
Dieu
avoit
desia
ordonne
ce
qu'il
devoit
faire
par
sa
main,
c'est
a
scavoir,
punition
sur
de
tels
meurtres
et
de
tels
malefices.
Dieu
donc
ne
vouloit
point
que
cela
demourast
impuni,
et
voila
pourquoy
cette
guerre
ha
este
esmeue.
Nous
verrons
bien
les
hommes
qui
se
ietteront
aux
champs
selon
leurs
appetits
et
sensualites,
mais
cependant
il
y
ha
un
Dieu
qui
gouverne
par
dessus
a
sa
facon,
c'est
a
dire
d'une
telle
droiture,
et
equite,
que
nous
aurons
tousiours
occasion
de
le
louer
et
magnifier.
Si
nous
regardons
d'un
coste
le
roy
de
Syrie,
et
de
l'autre
coste
le
roy
d'Egypte,
nous
trouverons
qu'il
n'y
ha
que
malice,
que
trahison
et
desioiaute
en
eux,
et
le
meilleur
qui
y
sera,
encores
ne
meritera-il
point
d'estre
estime,
vray
est
qu'il
n'est
question
que
de
se
venger
l'un
de
l'autre,
il
y
ha
cette
avarice,
et
cette
ambition
qui
les
transporte,
mais
si
est-ce
que
par
cela
Dieu
punist
les
peches
qui
avoient
este
commis,
et
beaucoup
d'enormites,
et
non
seulement
sur
leurs
personnes,
mais
sur
tout
le
pays
et
les
peuples
qui
leur
estoient
suiets.
Si
on
demande,
et
qu'est-ce
que
les
peuples
ont
offense?
or
remettons
cela
a
Dieu,
car
s'il
permet
que
ses
verges
s'estendent
pour
chastier
les
roys,
neantmoins
il
aura
tousiours
iuste
raison
pour
punir
leurs
suiets,
et
nul
ne
sera
innocent
quand
tous
seront
consideres
en
ce
qu'ils
ont
merite.
Ainsi
donc
voila
comment
il
nous
faut
revenir
a
ce
iugement
de
Dieu
(que
nul
ne
peut
eviter),
a
fin
que
quand
nous
aurons
offence
nostre
Dieu,
que
nous
sachions
que
si
maintenant
nous
ne
sentons
pas
les
coups
de
sa
main,
et
que
nous
n'appercevions
point
qu'il
nous
veuille
frapper,
que
neantmoins
nous
sentirons
a
la
fin
que
c'est
a
bon
escient
qu'il
s'est
declare
nostre
iuge:
II
n'y
ha
donc
autre
remede
sinon
de
le
supplier,
qu'il
luy
plaise
de
nous
recevoir
a
merci,
quand
il
aura
desia
son
arc
tendu,
qu'il
luy
plaise
nous
pardonner
nos
fautes
et
nos
peches.
Voila
comme
nous
aurons
occasion
de
nous
humilier
devant
Dieu,
voians
les
punitions
qu'il
aura
ainsi
faites.
Et
au
reste
quand
il
est
parle
des
dieux
d'or,
2
|