34:18
nous
soit
contraire,
et
que
nous
n'ayons
nulle
confiance
en
sa
bonte,
il
est
impossible
que
nous
approchions
de
lui:
nous
le
fuirons,
et
quand
nous
en
serons
eslongnez
une
fois,
encores
tascheronsnous
de
nous
en
retirer
d'autant
plus.
Il
faut
donc
que
nous
prenions
courage
en
nos
adversitez,
afin
que
nous
invoquions
Dieu,
et
que
nous
ne
craignions
point
de
retourner
a
lui,
nous
confians
qu'il
sera
prest
de
nous
faire
merci,
si
nous
le
cerchons
de
bonne
affection,
droite
et
pure.
Yoila
donc
a
quoy
tend
le
propos
que
i'ay
touche,
qu'il
ne
faut
point
que
nous
soyons
trop
delicats
en
nos
afflictions,
mais
plustost
que
nous
les
sentions
de
bonne
heure
pour
retourner
a
Dieu.
Et
aussi
quand
Dieu
nous
ayant
envoye
quelque
adversite
nous
redouble
ra,
et
que
dedans
et
dehors
nous
serons
pressez
tant
et
plus
:
cognoissons
qu'encores
ne
sommes-nous
point
venus
la
ou
en
estoit
Iob:
et
que
s'il
a
persiste
d'invoquer
Dieu,
et
d'avoir
tousiours
son
refuge
a
lui,
il
ne
faut
point
que
nous
soyons
destournez
de
lui.
Voila
ce
que
nous
avons
a
noter
de
ce
passage.
Or
quand
il
est
ici
parle
des
archiers
de
Dieu,
c'est
une
similitude
bien
notable.
Car
nous
voyons
tousiours
comme
les
hommes
sont
troublez,
quand
il
est
question
des
afflictions
de
la
vie
presente.
Car
nous
ne
pouvons
pas
rapporter
cela
a
Dieu
comme
nous
devrions,
et
nous
imaginons
tousiours
que
c'est
de
cas
d'aventure,
ou
que
ce
sont
les
hommes:
bref,
nous
iugeons
en
confus,
et
ne
pouvons
pas
nous
adresser
a
Dieu.
Pour
ceste
cause
l'Escriture
saincte,
outre
ce
qu'elle
nous
declare
que
et
la
vie,
et
la
mort,
et
la
clarte,
et
les
tenebres,
et
le
bien
et
le
mai
sont
en
la
main
de
Dieu,
use
aussi
des
comparaisons
familieres,
afin
que
cela
nous
soit
tant
mieux
imprime:
comme
il
est
ici
dit,
que
Dieu
a
arrenge
ses
archiers
a
l'encontre
de
Iob.
Parle-il
ici
des
hommes?
Nenni.
Mais
il
est
parle
de
tous
les
maux
que
Iob
avoit
a
endurer.
Ces
maux-la
sont
nommez
les
archiers
de
Dieu.
Et
pourquoy?
Afin
que
nous
apprenions
quand
Dieu
nous
afflige,
qu'il
vient
en
equippage,
comme
si
un
Iuge
avoit
ses
officiers,
et
qu'il
eust
main
forte,
pour
venir
prendre
un
mal-faicteur.
Yoila
donc
comme
Dieu
use
de
toutes
adversitez
que
nous
sentons
en
la
vie
presente.
Ne
iugeons
point
donc
estre
fortune,
quand
l'un
endurera
en
maladie,
que
l'autre
aura
quelque
povrete:
bref,
comme
les
miseres
de
ce
monde
sont
infinies,
que
nous
sachions
que
Dieu
a
des
moyens
infinis
pour
nous
corriger
quand
ii
voudra,
comme
il
lui
semblera
bon.
Et
c'est
ce
que
Moyse
entend,
quand
il
dit
(Deut.
32,
34)
Que
toutes
ces
choses
sont
serrees
aux
coffres
de
Dieu.
Apres
qu'il
a
parle
de
tous
les
maux
qui
peuvent
advenir
aux
hommes,
il
adiouste,
Et
ceci
n'est-il
point
en
mes
coffres?
Comme
s'il
disoit,
I'ay
mes
2
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