29:18
a
leur
escient,
et
qu'ils
le
desfient
voir
s'il
leur
pourra
faire
pis.
Quand
donc
les
hommes
sont
endurcis
iusques
la
et
obstinez,
il
faut
bien
que
Dieu
leur
face
sentir
qu'il
ne
veut
point
qu'on
se
mocque
ainsi
de
sa
douceur,
et
qu'on
la
tourne
a
une
fin
toute
contraire
de
son
intention.
Et
au
reste,
selon
que
Dieu
a
desploye
ses
graces
envers
nous,
il
faut
qu'elles
nous
soyent
tant
plus
cher
vendues,
si
nous
en
abusons.
Or
il
appelle
l'Eglise
sa
maison,
il
nous
tient
et
advoue
pour
ses
enfans
:
si
donc
il
est
deshonore
entre
nous,
cela
ne
luy
doit-il
pas
estre
plus
grief
(comme
i'ay
declare),
que
si
ceux
qui
ne
luy
appartiennent
de
rien
au
prix
l'avoyent
mille
fois
offense?
Cognoissons
donc
que
c'est
a
bon
droict
que
Dieu
s'est
monstre
si
severe
contre
les
enfans
d'Israel:
et
appliquons
ceste
doctrine
a
nous,
d'autant
que
nous
sommes
succedez
en
leur
place.
Nous
avons
desia
veu
par
ci
devant
que
Dieu
les
avoit
retranchez,
et
nous
avons
este
comme
entez,
afin
que
nous
soyons
participans
de
l'adoption
qui
leur
appartenoit.
Or
si
Dieu
ne
leur
a
point
pardonne,
que
fera-il
de
nous?
Car
nous
ne
vallons
pas
mieux,
nostre
condition
n'est
pas
plus
excellente.
Advisons
donc
de
cheminer
en
solicitude,
et
de
faire
profiter
les
graces
que
nous
avons
receues,
en
telle
sorte
que
Dieu
en
soit
glorifie,
et
que
nostre
salut
soit
avance
de
plus
en
plus,
et
conferme
par
tel
moyen.
Voila
donc
ce
que
nous
avons
en
somme
a
retenir
de
ce
passage.
Or
quand
il
est
dit
que
Dieu
amassera
des
maux
sur
eux,
et
qu'il
y
employera
toutes
ses
flesches:
notons
que
ici
Moyse
a
voulu
specifier,
que
Dieu
n'a
point
une
seule
facon
de
chastier
les
hommes
:
mais
quand
ils
cuident
estre
eschappez,
que
c'est
a
recommencer.
Et
ceci
encores
est
bien
notable:
car
nous
voyons
quelle
est
la
nonchalance
de
ceux
qui
ont
failli.
Il
est
vray
que
s'ils
appercoyvent
quelque
signe
de
Tire
de
Dieu,
ils
seront
estonnez
du
premier
coup:
mais
s'il
n'y
a
que
les
menaces,
ils
secouent
les
aureilles
et
s'en
mocquent.
Or
Dieu
leur
a-il
envoye
quelque
frayeur?
si
cela
passe,
il
leur
semble
qu'ils
sont
quittes:
comme
quand
il
y
aura
quelque
bruit
de
guerre,
ceux
qui
ont
mal
vescu,
et
qui
ont
mene
une
vie
meschante
et
dissolue
commenceront
a
trembler:
mais
cela
est-il
cesse?
ce
leur
est
tout
un.
Autant
en
est-il
de
la
famine
et
de
tout
le
reste
en
particulier.
Si
un
homme
est
batu
de
maladie,
la
main
de
Dieu
le
presse,
alors
il
fera
la
chatemitte:
mais
est-il
releve?
il
commence
a
dresser
les
cornes
mieux
que
iamais.
Voila
donc
comme
nous
en
sommes:
c'est
que
si
tost
que
Dieu
retire
sa
main,
il
nous
semble
que
nous
voila
absouts
du
tout,
et
qu'il
n'y
a
plus
de
moyen
a,
nous
punir.
Or
a
l'opposite
il
est
dit
ici,
que
quand
Dieu
aura
tire
une
flesche,
que
si
elle
ne
nous
a
navre
a
mort,
ce
n'est
rien:
car
il
y
2
|