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d'avec
les
femmes.
Et
quand
il
n'y
auroit
point
de
Loy
escrite,
nature
ne
Penseigne-elle
point?
Comme
aussi
quand
S.
Paul
dit,
que
les
femmes
doivent
estre
coeffees,
et
non
point
deschevelees,
quand
elles
viennent
en
l'eglise,
il
remonstre
cela:
Et
quoy?
Faut-il
qu'on
vous
en
parle?
(dit-il).
Car
une
femme,
quand
elle
seroit
tondue,
s'en
viendra-
elle
monstrer
sa
teste
en
public?
comme
un
homme
s'osera
bien
descouvrir
la
teste
encores
qu'il
soit
tondu,
et
une
femme
le
fera-elle?
Ce
seroit
une
honte,
chacun
s'en
mocqueroit,
et
faudroit
qu'elle
s'en
allast
cacher.
Or
puis
que
vous
savez
cela
sans
aucune
escriture,
ne
parolle:
ne
voyezvou8
pas
que
Dieu
a
mis
comme
une
semence
de
modestie,
afin
qu'un
chacun
regarde
ce
qui
luy
est
decent?
Ainsi
notons
que
Dieu
a
voulu
ici
declairer,
qu'un
chacun
se
doit
accoustrer
en
telle
sorte
qu'il
y
ait
distinction
entre
les
hommes
et
les
femmes.
Et
de
faict
aussi
nous
voyons
les
dangers
qui
pourroyent
estre,
quand
les
hommes
seront
ainsi
desguisez,
qu'il
en
peut
advenir
beaucoup
d'inconveniens,
et
que
Dieu
y
sera
offense.
Ainsi
donc
ce
n'est
point
sans
cause
que
ceste
loy
a
este
mise:
et
ceux
qui
prennent
plaisir
a
se
desguiser,
despittent
Dieu:
comme
en
ces
masques,
et
en
ces
momons,
quand
les
femmes
s'accoustrent
en
hommes,
et
les
hommes
en
femmes,
ainsi
qu'on
en
fait:
et
qu'adviendra-il?
Encores
qu'il
n'y
eust
point
nulle
mauvaise
queue,
la
chose
en
soy
est
desplaisante
a
Dieu:
nous
oyons
ce
qui
en
est
ici
prononce:
Quiconques
le
fait,
c.
en
abomination.
Ce
mot-la
ne
nous
doit-il
pas
faire
dresser
les
cheveux
en
la
teste,
plustost
que
de
provoquer
l'ire
de
Dieu
sur
nous
a
nostre
escient?
Mais
encores
il
est
certain
que
quand
cela
sera
permis,
que
c'est
une
entree
et
ouverture
a
toute
paillardise:
que
tels
desguisent
ens,
en
un
mot,
ne
sont
que
macquerelages:
et
l'experience
le
monstre.
Ainsi,
ne
pensons
point
que
c'ait
este
chose
superflue,
quand
Dieu
a
ici
ordonne
que
les
hommes
eussent
leur
facon
pour
s'accoustrer,
et
que
les
femmes
aussi
fussent
accoustrees
selon
qu'il
est
convenable
a
leur
sexe.
Or
de
la
nous
avons
a
retenir,
que
Dieu
approuve
qu'il
y
ait
honnestete
en
nos
vestemens.
Il
est
vray
(comme
desia
nous
avons
dit)
que
ce
n'est
point
le
principal.
Si
on
vouloit
ici
establir
la
perfection
de
nostre
vie,
ce
seroit
faire
le
principal
de
l'accessoire
:
mais
cependant
si
ne
faut-il
point
laisser
ceci.
Car
les
Payens
mesmes
nous
en
ont
monstre
nostre
lecon:
et
ont
dit,
que
s'il
n'y
a
honnestete,
les
hommes
monstrent
que
la
reste
de
leurs
vertus
n'est
plus
imputee
a
vertu.
Car
il
semble
qu'ils
soyent
comme
abrutis,
quand
en
leurs
gestes
et
en
leurs
facons
de
faire
ils
ne
tiennent
point
quelque
ordre,
et
qu'il
n'y
a
discretion
ni
modestie.
Ainsi,
c'est
un
tesmoignage
que
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