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Seigneur
donc
punira
bien
de
quelques
commoditez
terriennes
ceux
qui
sont
ainsi
lasches,
et
qui
no
8'employent
point
comme
ils
doyvent
:
mais
ce
n'est
pas
a
dire
qu'il
ne
les
doyve
tenir
pour
ses
enfans,
encores
qu'il
leur
face
sentir
quelque
chastiment
temporel,
lequel
il
fait
servir
&
leur
salut:
ils
recevront
bien
donc
le
chastiment
pour
leurs
infirmitez,
mais
ils
ne
laisseront
pas
d'estre
enfans
de
Dieu.
Voila
ce
que
nous
avons
a
retenir,
quand
il
est
parle
de
la
lignee
d'Issachar,
qui
par
couardise
se
tient
en
la
maison,
et
mesmes
qui
plie
les
espaules,
quand
on
luy
met
sus
beaucoup
de
charges,
de
tributs,
de
tailles:
ce
luy
est
tout
un.
Et
bien:
Dieu
voit-il
une
telle
laschete?
il
les
laisse
endurer
quant
au
monde:
mais
quoy
qu'il
en
soit
il
leur
declare
qu'il
ne
laissera
point
de
leur
estre
propice.
E$iouy-toy(dit-i\)en
tes
tabernacles.
Nous
voyons
donc
maintenant
plus
clairement
ce
que
nous
avons
dit,
c'est
assavoir
que
Moyse
n'a
pas
entendu
de
flatter
Issachar
en
ce
qu'il
estoit
a
condamner,
c'est
assavoir
en
ceste
laschete
dont
nous
avons
fait
mention
:
mais
pource
que
vice-la
estoit
quasi
incorrigible,
et
que
cependant
Dieu
devoit
chastier
ce
peuple
par
servitude,
par
tributs,
par
tailles:
pour
ceste
cause
Moyse
regarde
de
les
consoler:
sur
tout
les
fidelles,
qui
pouvoyent
entrer
en
desespoir,
se
voyans
ainsi
punis
de
la
main
de
Dieu.
Il
leur
dit:
Et
bien,
portez
en
patience
ce
fardeau,
car
vous
en
estes
dignes:
Dieu
vous
punit:
mais
quoy
qu'il
en
soit
ne
vous
desesperez
point,
car
il
ne
laissera
pas
de
vous
estre
pere:
encores
que
vous
soyez
ainsi
assuiettis
a
beaucoup
de
charges,
et
qu'il
semble
qu'il
ait
retire
sa
main
de
vous,
et
qu'il
ne
daigne
pas
vous
secourir,
toutesfois
encores
aura-il
pitie
de
vous.
Esiouissez-vou8
donc
en
vos
povretez
et
miseres.
Voila
comme
les
fidelles
doyvent
tousiours
adoucir
leur
tristesse,
quand
Dieu
les
chastie
en
ce
monde:
et
qu'il
les
chastie
en
telle
sorte,
que
neantmoins
il
ne
s'aliene
point
du
tout
d'eux:
qu'il
les
reserve
tousiours
de
sa
maison
et
de
son
Eglise.
Or
quand
Moyse
a
ainsi
parle
de
ces
deux
lignees,
ii
adiouste
en
commun:
QuHls
appelleront
les
peuples
en
la
montagne
pour
offrir
a
Dieu
sacrifices
de
iustice.
Il
n'y
a
nul
doute
que
Moyse
n'entende
ceci
de
la
montagne
de
Sion:
et
c'est
encores
une
autre
prophetie.
Car
nul
homme
ne
pouvoit
deviner,
que
Dieu
voulust
que
son
temple
fust
basti
en
ce
lieu
la:
tant
y
a
que
Moyse
met
que
ce
sera
en
la
montagne.
Il
est
vray
qu'il
disoit
bien:
Ton
Dieu
eslira
un
lieu
ou
son
Nom
sera
reclame
:
mais
au
bout
de
cent
ans,
de
quatre
cens
ou
de
six
cens,
on
ne
savoit
ou
seroit
ce
lieula.
Or
Moyse
assigne
la
montagne,
voire
par
esprit.
Car
il
faut
bien
que
Dieu
le
conduise
a
cela,
de
dire:
Ce
sera
en
la
montagne,
ou
mon
temple
sera
edifie.
Il
est
vray
qu'il
ne
nomme
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