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Dieu,
et
que
nous
cognoissions
que
c'est
luy
qui
nous
conduit
et
gouverne.
Et
ainsi
nous
avons
besoin
que
la
Loy
nous
soit
approuvee,
et
que
nous
puissions
dire
que
ce
n'est
pas
une
doctrine
humaine:
mais
que
Dieu
en
est
l'autheur.
Autant
en
est-il
et
des
propheties
et
de
l'Evangile.
Voila
donc
ce
que
nous
avons
a
observer
en
premier
lieu
de
ce
passage.
Or
il
y
a
ici
deux
choses
oppositos
a
Zabulon
et
Issachar.
Il
dit:
Zabulon,
esiouy-toy
en
ton
issue:
et
il
dit
d'Issachar:
Esiouytoy
en
ton
repos.
L'un
va,
et
cerche
d'un
coste
et
d'autre,
et
l'autre
se
tient
coy
et
paisible
en
un
lieu,
et
est
la
quasi
en
cagnardant,
comme
on
dit:
et
toutesfois
Moyse
declare
que
Dieu
fera
prosperer
et
l'un
et
l'autre,
combien
que
leur
condition
ne
soit
point
semblable.
Or
il
appelle
Vissue
de
Zabulon,
non
pas
comme
aucuns
l'ont
entendu,
la
fin,
mais
les
voyages
que
devoyent
faire
ceux
de
ceste
lignee-la,
comme
gens
qui
traffiquent
en
pays
lointains.
Il
dit
donc:
Dieu
te
fera
prosperer
en
tes
issues:
quand
tu
iras
en
hazard
parmi
la
mer,
que
tu
iras
en
pays
lointains,
tu
seras
conduit
et
gouverne
de
Dieu,
et
sa
benediction
^accompagnera.
Or
quant
a
Issachar,
pource
qu'il
estoit
craintif
et
couard,
il
est
dit:
Que
Dieu
encores
en
aura
pitie,
et
qu'il
le
benira,
combien
qu'il
aime
le
repos.
Or
ce
ne
est
point
saus
cause
qu'il
parle
ainsi
d'Issachar.
Nous
voyons
ce
qui
en
est
dit
au
49
chapitre
de
Genese
par
Iacob:
Issachar
est
comme
un
asne
robuste,
et
un
mulet
de
charge
qui
dort
(ditil),
entre
ses
bales:
il
a
veu
que
le
repos
estoit
bon,
il
a
plie
les
espaules,
et
a
mieux
aime
estre
serf,
et
payer
tributs
et
tailles,
que
d'esprouver
sa
force,
pour
resister
a
ses
ennemis.
La
nous
voyons
la
nature
de
ce
peuple,
c'est
qu'il
estoit
fort
et
robuste:
mais
tant
y
a
qu'il
a
eu
un
coeur
failli,
qu'il
a
este
lasche,
tellement
qu'il
s'est
fait
comme
un
mulet
de
charge,
qu'il
s'est
couche
au
milieu
de
ses
bales,
et
a
la
dormi,
c'est
a
dire,
qu'il
a
este
un
gros
so
m
m
i
er,
qui
ne
s'est
point
soucie
de
liberte:
et
combien
qu'on
luy
imposast
des
fardeaux
pesans
et
insupportables,
qu'il
n'a
pas
laisse
de
crouppir
la:
comme
si
un
mulet
donnoit,
encores
qu'il
fust
charge
de
ses
bales.
Il
a
donc
porte
les
tailles
et
tributs,
et
ne
s'en
est
pas
grandement
soucie:
moyennant
qu'il
beust
et
mangeast
son
saoul,
ce
luy
estoit
tout
un
du
reste.
Comme
on
verra
des
gens
grossiers,
moyennant
qu'ils
ayent
tousiours
a
boire
et
a
manger,
ils
ne
tiennent
conte
du
reste,
et
ne
savent
que
c'est
de
liberte,
ils
sont
la
comme
des
boeufs
et
des
asnes,
qu'il
ne
leur
chaut
de
rien:
autant
en
estoit-il
d'Issachar.
Or
Moyse
ne
le
veut
point
flatter
en
ses
vices,
quand
il
dit:
Que
Dieu
le
benira
en
tel
repos:
mais
c'est
pour
consoler
les
fidelles
qui
estoyent
de
ceste
lignee-la:
d'autant
qu'ils
eussent
peu
estre
descou-
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