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SERMON
OXOVI.
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cependant
il
attribue
de
commun
a
tous
les
deux:
Qu'ils
appelleront
les
peuples
en
la
montagne,
c'est
assavoir
de
Sion,
pour
sacrifier
la.
au
Dieu
vivant:
et
aiasi,
que
Dieu
les
benira,
pource
qu'ils
escumeront
toute
la
graisse
de
la
mer,
c'est
a
dire,
que
par
leurs
traffiques
ils
seront
enrichis.
Et
combien
que
leur
pays
fust
sablonneux,
comme
sont
les
rivages
de
la
mer,
qu'il
n'y
a
pas
fertilite
de
bled
ne
de
vin:
qu'ils
ne
laisseront
pas
pour
cela
d'estre
riches:
car
le
gravior,
c'est
a
dire,
la
mer,
leur
donnera
assez
d'abondance.
Voila
en
somme
ce
qui
est
ici
dit.
Or
nous
voyons
(comme
il
a
este
touche
auparavant)
que
Moyse
n'a
point
parle
de
sa
teste,
mais
que
Dieu
a
ici
prononce
ce
qu'il
avoit
resolu:
car
Moyse
ne
pouvoit
deviner
ce
qui
68ch
erroit
en
la
portion
de
Zabulon.
Nous
avons
desia
declare
que
le
peuple
n'a
point
choisi:
il
est
vray
que
la
lignee
de
Gad
et
une
partie
d'Ephraim
ont
bien
este
partagez
outre
le
Iordain,
comme
ii
sera
declare
apres:
mais
tout
le
reste
des
partages
ont
este
faits
par
sort,
tellement
que
ce
n'estoit
point
a
nul
homme
de
dire:
Telle
chose
m'adviendra.
Il
falloit
que
luy-mesmes
presentast
tout,
comme
nous
le
voyons
en
ce
passage,
tellement
qu'il
estoit
recogneu
sur
toutes
ses
creatures.
Quand
donc
Moyse
declare
que
la
lignee
de
Zabulon
sera
logee
au
rivage
de
la
mer,
il
baille
a
entendre
que
Dieu
luy
a
revele
des
choses
incognues,
et
que
c'est
par
le
S.
Esprit
qu'il
parle.
Quand
il
dit
que
les
traffiques
et
marchandises
seront
eu
ce
lignage
de
Zabulon,
qu'Issachar
aussi
ira
par
la
mer:
il
n'y
a
nulle
doute
qu'ici
Dieu
ne
prononce
ce
que
les
hommes
n'eussent
iamais
conceu.
Et
ainsi,
nous
avons
une
approbation
infallible,
non
seulement
des
promesses
qui
sont
ici
contenues,
mais
de
toute
la
doctrine
de
Moyse.
Car
pourquoy
est-ee
qu'il
a
ainsi
benit
les
lignees
d'Israel,
sinon
afin
de
les
tenir
sous
l'obeissance
de
la
Loy,
et
sous
la
religion
laquelle
il
avoit
enseignee,
non
point
de
soy,
mais
selon
qu'il
luy
est
ordonne
d'enhaut?
Puis
qu'ainsi
est,
apprenons
d'appliquer
tous
ces
tesmoignages
a
nous
arrester
en
la
verite
de
Dieu,
et
que
nous
ne
soyons
point
esbranlez
ne
ca
ne
la,
que
nous
n'ayons
point
une
foy
douteuse:
mais
qu'en
toute
reverence
nous
recevions
ce
qui
est
contenu
en
la
Loy.
Car
sans
cela
nous
sommes
miserables
:
comme
tous
ceux
qui
ont
leurs
devotions
fantastiques,
comme
nous
voyons
les
Papistes,
comme
nous
voyons
les
Turcs,
comme
sont
tous
les
Payens
du
monde
Car
ils
seront
bien
assez
opiniastres
en
ce
qu'ils
auront
conceu
:
O
voila,
ie
me
tien
a
cela,
pource
que
la
religion
est
ancienne
:
mais
cependant
ii
n'y
a
nulle
seurte.
Et
pourquoy?
Car
cependant
que
les
hommes
s'arrestent
a
leur
opinion,
ce
n'est
que
vanite
et
fumee:
nous
ne
pouvons
donc
avoir
une
foy
certaine,
iusques
a
ce
que
nous
soyons
venus
a
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