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SUR
LA
SECONDE
A
TIMOTHEE.
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tenant
batailler,
voire
iusques
a
la
mort,
et
que
mesmes
nostre
vie
soit
cachee,
que
toutesfois
nous
ne
doutions
point
que
Dieu
ne
nous
soit
Pere,
puis
qu'il
nous
porte
ceste
affection
paternelle
de
laquelle
parle
ici
sainct
Paul.
Or
nous-nous
prosternerons
devant
la
face
de
nostre
bon
Dieu
etc.
DEUXIEME
SERMON.
Chap.
I,
v.
3.5.
La
somme
de
ce
que
nous
avons
maintenant
leu
est,
que
sainct
Paul
declare
l'affection
qu'il
porte
a
Timothee:
et
adiouste
la
raison
pourquoy,
c'est
ascavoir
d'autant
qu'il
le
voyoit
homme
craignant
Dieu,
et
qui
avoit
tousiours
eu
quelque
bonne
se*
menee
des
son
enfance.
Or
cependant
notons
qu'il
declare
ces
choses,
non
point
tant
pour
le
regard
de
Timothee
que
pour
ceux
ausquels
il
vouloit
que
l'Epistre
fust
commune,
afin
que
par
la
chacun
en
fust
edifie.
Or
de
nostre
coste
le
principal
est,
de
recueillir
de
ceste
lecture
la
doctrine
qui
nous
appartient.
En
premier
lieu,
la
solicitude
de
sainct
Paul
a
Timothee
nous
doit
servir
d'instruction.
Car
d'autant
que
Dieu
nous
a
conioints,
c'est
bien
raison
qu'un
chacun
de
nous
pense
de
ses
prochains
qui
luy
attouchent:
ie
ne
di
pas
de
ceux
qui
nous
sont
prochains
selon
la
chair,
mais
puis
que
Dieu
nous
est
Pere
a
tous,
avisons
de
nourrir
ceste
fraternite
qu'il
a
dediee
*au
sang
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Et
ainsi,
procurons
entant
qu'en
nous
sera,
le
salut
de
tous
ceux
qui
sont
domestiques
de
la
foy.
Et
au
reste,
que
les
pasteurs
qui
ont
charge
publique
en
l'Eglise,
ayent
ceci
pour
recommande.
Car
il
faut
bien
que
leur
zele
surmonte
celuy
qui
sera
en
un
homme
prive,
lequel
n'a
autre
regard
sinon
qu'il
est
membre
de
l'Eglise.
Voila
donc
pourquoy
sainct
Paul
a
testifie
du
soin
qu'il
avoit
de
Timothee,
et
de
son
salut.
Nous
voyons
d'avantage,
quand
Dieu
aura
avance
un
homme,
et
qu'il
l'aura
doue
des
graces
de
son
sainct
Esprit,
que
ce
n'est
pas
a
dire
pourtant
qu'il
ne
nous
faille
tousiours
prier
pour
luy.
Car
il
n'y
aura
iamais
telle
perfection
en
ce
monde,
que
nous
n'ayons
besoin
d'estre
avancez
de
plus
en
plus,
et
que
Dieu
nous
tende
tousiours
la
main,
le
prians
qu'il
nous
augmente
ses
dons,
qu'il
retranche
les
corruptions
qui
sont
en
nous.
Quand
donc
il
y
aura
un
homme
excellent,
et
comme
un
demi
ange,
il
est
vray
que
nous
avons
occasion
de
rendre
graces
a
Dieu,
de
ce
qu'il
aura
ainsi
espandu
sur
luy
les
dons
de
son
sainct
Esprit,
mais
cependant
encores
faut-il
que
Calvini
opera.
Vol
LIV.
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