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17
SUR
LE
XI.
CHAP.
DE
DANIEL.
18
peloit
Evergetes
Epiphanes,
car
le
pere
se
nommoit
bien-faicteur,
mais
c'estoit
tout
a
l'opposite,
tant
y
ha
que
cettui-ci
vient
pour
faire
guerre,
et
c'est
celuy
aussi
qui
feist
translater
les
livres
de
Moyse
en
Grec,
cettui-ci
donc
vient
au
pays
avec
une
grosse
armee,
et
fait
la
un
grand
degast,
et
prend
les
villes
qu'avoit
Antiochus
en
Syrie,
c'est
a
dire
qu'il
avoit
eues,
car
il
avoit
encores
ses
deux
enfans
meurtriers
qui
regnoient.
Or
il
fait
quelque
desconfiture,
mais
cependant
il
est
contraint
de
retourner
en
son
pays,
a
cause
de
quelques
revoltes
et
mutineries
qui
furent
la
faites,
tant
y
ha
qu'il
eut
victoire
contre
hes
ennemis,
mais
puis
apres
il
retourne,
car
il
estoit
empesche
en
sa
maison,
et
fut
bien
content
d'accorder
la
paix
avec
ses
ennemis,
a
cause
que
c'estoit
a
son
profit
et
avantage,
et
puis
il
fut
contraint
par
cette
necessite
domestique,
voila
donc
la
seconde
histoire.
Or
les
mots
sont
qu'il
y
aura
un
ietton
de
ses
racines
(de
la
race
de
Berenice)
qui
demourera
stable,
c'est
a
dire,
qui
succedera
a
son
pere,
comme
aussi
ce
royaume
la
fut
le
plus
stable
de
tous:
il
viendra
donc
une
armee,
et
entrera
en
la
forteresse
du
roy
de
Syrie,
et
besongnera
la,
et
se
fortifiera,
car
ii
gaigna
beaucoup
de
places,
et
d'avantage
menera
en
captivite
en
Egypte
leurs
dieux
avec
leurs
princes,
et
perseverera
long
temps
au
pays
du
roy
d'Aquilon,
et
le
roy
de
Midi
entrera
au
royaume,
mais
il
retournera
en
son
pays.
Ce
retour
la
fut
comme
force,
a
cause
de
cette
sedition
qui
s'estoit
esmeue
en
son
absence.
Or
ici
nous
voions
comme
Daniel
ha
prophetise
des
choses
a
venir,
tout
ainsi
que
si
Dieu
les
luy
eust
monstrees
au
doigt,
car
si
nous
voulions
escrire
maintenant
d'une
chose
advenue,
et
que
nous
vousissions
escrire
un
peu
obscurement
a
quelqu'un
qui
peust
entendre
les
choses,
pourrions
-
nous
mieux
deduire
le
tout,
en
le
reduisant
par
facon
d'histoire,
que
Daniel
en
parle
ici?
Par
cela
donc
nous
pouvons
estre
certains
que
c'est
ici
la
verite
de
Dieu,
que
les
prophetes
n'ont
point
parle
de
leur
cerveau,
qu'ils
n'ont
point
este
menes
d'un
esprit
humain,
mais
que
c'est
Dieu
qui
ha
guide
leurs
langues
par
son
sainct
Esprit:
et
ainsi
donc
que
nous
ne
pensions
point
avoir
affaire
a
des
hommes
mortels
quand
l'escriture
saincte
nous
est
mise
au
devant,
mais
que
nous
facions
hommage
a
nostre
Dieu,
et
que
nous
adorions
sa
maieste,
quand
elle
se
declare
ainsi
a
nous,
et
que
nous
recevions
sa
parole
avec
toute
humilite,
que
nous
soions
ravis
en
telle
admiration
que
nous
y
soions
totalement
attentifs,
que
nous
ne
soions
plus
sages
en
nous-mesmes,
mais
qu'il
nous
suffise
d'estre
escoliers
de
ce
grand
maistre
souverain,
puis
qu'il
nous
fait
cet
honneur
de
s'abaisser
ainsi
iusques
a
nous.
Et
au
reste,
nous
avons
a
considerer
comme
Dieu
punist
les
Calvini
opera.
Vol.
XLII.
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