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MAI.
ne
seriez
point
manie
que
ie
luy
eusse
descouvert
ce
propoz.
Il
ma
respondu
du
commencement
que
vous
aviez
mis
payne
pour
corriger
ung
tel
mal.
Toutesfois
en
la
fin
il
ma
confesse,
combien
qu'il
y
ait
eu
quelque
amendement
en
apparence,
qu'on
ne
scavoit
$as
si
cela
dureroit3)
Je
vous
prie,
Madame,
au
nom
de
Dieu
qu'en
ce
cas
et
aultres
semblables,
vous
soiez
vigilante,
pour
garder
vostre
maison
pure
de
toutes
mauvaises
tasches,
pour
clorre
la
bouche
a
tous
malins
qui
ne
demandent
que
davoir
occasion
de
blasphemer
le
nom
de
Dieu,
et
cependant
esioyssez
vous,
comme
vous
en
aviez
matiere,
parmy
beaucoup
de
tristesses,
car
ce
nest
pas
ung
petit
bien
que
Dieu
vous
donne
une
telle
aprobation
de
vous
avoir
choisie
pour
estre
gloriffie
par
vostre
moien.
Il
vous
plairra
aussy,
Madame,
me
tenir
pour
excuse
en
ce
que
ie
nay
presentement
satisfaict
a
vostre
desir
pour
vous
envoier
ung
prescheur.4)
Mais
ie
ne
fauldray
de
veiller
iusques
a
ce
que
vous
en
soiez
pourveue.
On
n'en
trouve
pas
de
telz
qu'on
vouldroit
a
chascune
heure,
et
nous
sommes
tant
importunez
de
toutes
pars,
que
nous
ne
scavons
quasy
de
quel
coste
nous
tourner.
Quoy
quil
en
soit,
ne
doubtez
point
que
vous
ne
soiez
preferee
a
tous.
Mais
quant
vous
seriez
icy,
vous
verriez
que
ie
ne
vous
prie
pas
sans
cause
d'avoir
patience.
Il
y
a
ung
poinct
particulier,
Madame,
dont
Messire
Francisco,
vostre
ancien
serviteur,5)
m'a
prie
de
vous
escrire.
C'est
daultant
qu'il
vous
a
pleu
de
vostre
grace
luy
promectre
de
faire
quelque
bien
a
sa
fille
pour
la
marier,
pource
quelle
est
en
age
et
quil
espere
luy
trouver
party,
il
desireroit
bien
scavoir
vostre
bon
plaisir
de
ce
qu'il
en
doibt
actendre.
Vous
scavez
que
je
nay
point
accoustume
de
vous
prier
pour
nul
que
ce
soit,
et
quant
ce
seroit
pour
moy
ou
pour
les
miens
ie
ne
loserois
pas
faire.
Mais
puisquil
est
question
de
vostre
serviteur,
lequel
il
vous
a
pleu
me
recommander,
ie
ne
luy
ay
pas
ose
refuser
ceste
requeste,
sur
tout
daultant
qu'il
s'acquiote
fidellement
de
son
debvoir
et
se
porte
au
contentement
de
toutes
gens
3)
Phrase
ecrite
de
la
main
de
Calvin.
4)
Morel
et
Pierre
Antin
avaient
du
s'enfuir
de
Montargis
a
l'approche
des
troupes
catholiques
(voir
la
note
2).
Ils
se
retirerent
au
chateau
d'un
gentilhomme
voisin
jusqu'a
ce
que
l'orage
fut
passe.
Ce
ne
fut
pas
sans
avoir
couru
le
plus
grand
danger
en
chemin.
Ils
se
trouverent
enveloppes
par
une
troupe
de
gens
a
cheval
et
ils
etaient
perdus
si
quelques
Ecossais,
qui
etaient
du
nombre^
ne
les
eussent
fait
echapper.
(Hist.
eccl.
II.
465).
Morel
retourna
a
Montargis
apres
la
paix.
Mais
il
par
att
qu'il
n'y
etait
pas
encore
lorsque
Calvin
ecrivit
cette
lettre.
5)
Francois
Porto,
de
Vile
de
Candie,
ancien
professeur
de
grec
a
V
univer
site
de
Feirare.
plus
tard
a
Geneve
(N.
3507.
3523.
3549).
Calvini
opera.
Vol.
XX.
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