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SUR
LE
XII
CHAP.
DE
DANIEL.
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frappe,
c'est
a
dire,
que
nous
sachions
que
les
afflictions
et
miseres,
et
calamites,
n'adviennent
pas
sans
la
volonte
de
Dieu,
sans
sa
providence
et
conseil,
voila
pour
le
premier,
que
nous
disions
avec
Iob,
c'est
le
Seigneur,
avec
David,
Seigneur,
tu
Tas
fait,
avec
Ezechias,
A
qui
me
plaindrai-ie,
Seigneur,
sinon
a
toy,
comme
a
mon
iuge?
voila
donc
comme
il
nous
faut
ietter
nostre
regard
sur
Dieu,
que
nous
n'imaginions
point
des
fortunes,
des
adventures,
comme
nous
avons
accoustume,
que
nous
ne
regardions
point
aux
hommes,
ni
aux
causes
inferieures,
mais
que
nous
regardions
droit
a
nostre
Dieu.
Voila
pour
le
premier,
mais
encores
n'est-ce
pas
tout,
car
quand
nous
connoistrone,
voila
Dieu
qui
nous
frappe,
et
que
nous
ne
scaurions
pas
pourquoy,
nous
demourerions
la
roogeans
nostre
frain,
mais
notons
quand
Dieu
nous
frappe,
que
c'est
pour
nostre
salut,
il
nous
veut
mortifier
quant
au
monde,
il
ne
veut
point
souffrir
que
nous
demourions
ici
envelopee,
mais
il
nous
veut
reduire
a
soy,
voila
(di-ie)
qu'il
nous
faut
connoistre
des
afflictions
que
Dieu
nous
envoie,
et
comme
il
nous
les
faut
appliquer
a
nostre
instruction.
Or
au
contraire,
que
feront
les
meschans?
Ils
diront
bien
quelquefois,
c'est
Dieu,
c'est
Dieu,
mais
ce
n'est
pas
qu'ils
y
pensent,
ne
qu'ils
regardent
a
luy,
plustost
ils
se
viennent
eslever
a
l'encontre
de
sa
maieste,
et
le
voudroient
arracher
de
son
siege,
s'il
leur
estoit
possible,
il
est
vray
quand
ils
voient
qu'ils
ne
peuvent
mettre
remede
a
leurs
maux,
ils
crieront
bien,
helas!
et
connoistront
que
c'est
Dieu
qui
les
frappe,
mais
c'est
a
la
facon
de
Saul,
et
bieo,
Dieu
est
maistre,
qu'il
face
ce
qu'il
voudra,
quand
ils
voient
qu'ils
n'en
peuvent
plus,
ils
sont
la
comme
des
chevaux
retifs,
se
despitans
en
eux-mesmes:
et
ainsi
nous
voions
que
l'esprit
de
Dieu
les
condemne
ici
comme
gens
insenses,
et
despourveus
de
raison.
Apprenons
donc
de
venir
a
cette
prudence,
c'est
a
scavoir,
de
faire
nostre
profit
de
la
discipline
que
Dieu
nous
envoie,
et
que
nous
en
soions
tellement
blanchis
et
nettoies,
qu'il
nous
reconnoisse
une
fois
pour
siens
en
son
royaume
celeste.
Or
cependant
il
est
vray
que
non
seulement
les
meschans
n'entendront
rien
pour
recevoir
correction
et
amendement
des
afflictions,
mais
qu'ils
heurteront
des
cornes
a
l'encontre
de
Dieu,
mais
encores
voici
une
reprobation
plus
grande,
quand
il
est
dit
qu'ils
empireront,
et
qu'ils
iront
tousiours
de
mal
en
pis,
et
voila
pourquoy
aussi
sainct
Paul
dit
que
les
meschans
s'avanceront
de
plus
en
plus.
Or
il
faloit
bien
que
sainct
Paul
feist
une
telle
admonition,
pour
ce
que
c'estoit
une
chose
estrange
que
Dieu
ne
reprimoit
point
les
meschans,
quand
ils
venoient
ainsi
batailler
contre
sa
verite,
et
qu'ils
tourmentoient
son
Eglise,
cependant
ils
avoient
la
vogue,
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