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SUR
LE
DEUTER.
CHAP.
XXXIII.
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pain
et
du
vin:
et
pourquoy
est-ce
que
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
qui
est
l'image
vive
de
Dieu
son
Pere,
auquel
habite
toute
plenitude
de
Divinite,
pourquoy
est-ce
qu'il
se
declare
a
nous
en
des
choses
corruptibles,
et
en
ces
elemens
du
monde?
C'est
a
cause
de
nostre
infirmite,
voyant
que
nous
ne
pouvons
pas
parvenir
a
sa
vertu
spirituelle.
Voila
pourquoy
il
nous
figure
ses
graces
sous
les
elemens
visibles:
et
mesmes
ici
nous
devons
contempler
la
vertu
celeste
de
son
sainct
Esprit.
Voila
donc
la
seconde
facon
que
Dieu
tient,
quand
il
se
irevele
a*
nous,
laquelle
est
propre
pour
nostre
rudesse.
Or
nous
voyons
qu'il
s'est
declare
aux
peres
anciens
sous
quelques
figures:
comme
quand
il
a
parle
a
Iacob
en
Bethel,
c'a
este
pource
que
Iacob
avoit
besoin
d'une
telle
confirmation.
Il
est
vray
qu'il
n'a
pas
laisse
d'adorer
tousiours
Dieu,
le
contemplant
par
dessus
les
cieux:
mais
tant
y
a
qu'il
a
eu
encores
un
accez
plus
prive,
lors
que
Dieu
estoit
condescendu
si
bas.
Et
voila
pourquoy
aussi
Iacob,
quand
il
doit
partir
d'un
lieu
a
l'autre,
il
sacrifie
au
Dieu
de
Bethel.
Comment
au
Dieu
de
Bethel?
Et
y
a-il
un
Dieu
qui
soit
enclos
la?
iar
nous
voyons
mesmes
que
ceux
qui
ont
voulu
faire
un
Dieu
en
Bethel,
c'est
a*
dire,
qui
ont
voulu
la
dresser
un
temple,
et
y
ont
fait
les
sacrifices,
qu'ils
ont
este
abominables:
et
Dieu
dit
que
c'est
Beth-aven,
le
lieu
d'iniquite,
que
ce
n'est
plus
sa
maison,
il
y
renonce,
il
desadvoue
tout,
voire
pource
que
ceux-la
abusoyent
de
la
revelation
qui
avoit
este
donnee
a
leur
pere
Iacob.
Mais
luy
il
en
savoit
faire
son
profit:
car
il
cognoissoit
que
Dieu
n'a
point
change
de
nature,
qu'il
ne
veut
point
estre
enclos
en
un
lieu
certain:
mais
cepeudaot
qu'il
le
veut
attirer
familierement
a
luy.
iacob
donc
recoit
ce
gage-la
qui
luy
est
donne1,
afin
qu'on
sache
qu'il
n'adore
point
quelque
Dieu*
a
l'aventure,
comme
faisoyent
les
Payens:
mais
que
sa
foy
est
certaine
et
infallible.
Voila
deno
pourquoy
il
est
fait
mention
expresse
que
Iacob
a
adore
le
Dieu
de
Bethel,
c'est
a
dire,
le
Dieu
qui
iae
luy
estoit
pas
incogneu,
ce
n'estoit
pas
un
Dieu
forge
a
la
teste
des
hommes
mortels,
un
Dieu
de
euider
et
d'opinion:
mais
c'estoit
un
Dieu
de
pleine
certitude,
pource
qu'il
avoit
la
verite
qui
luy
estoit
toute
asseuree.
Ainsi
maintenant
en
est-il
de
Moyse.
Il
dit:
Le
Dieu
qui
s'est
revele
a
moy
au
buisson,
que
celuy-la
monstre
sa
faveur
sur
la
lignee
de
Ioseph.
Moyse
parlant
ainsi,
proteste
qu'il
ne
met
point
ici
une
idole
qui
a
este
forgee
depuis
quelque
temps,
qu'il
n'apporte
pas
Ies
superstitions
des
Payens
et
incredules,
et
de
tous
idolatres
:
comme
nous
voyons
les
Papistes
et
les
Turcs
qui
parleront
assez
de
Dieu,
mais
cependant
il
n'y
a
nulle
asseurance,
il
n'y
a
qu'un
cuider
en
toutes
ces
sottises,
et
en
toutes
ces
singeries,
qui
sont
fondees
sur
leur
bonne
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