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qu'il
n'y
aura
eu
nulle
correction
ni
amendement,
voiant
cela
donc,
d'autant
plus
faut-il
remercier
nostre
Dieu
affectueusement,
de
ce
qu'il
luy
plaist
tourner
a
nostre
profit
et
salut
les
afflictions
qu'il
nous
envoie,
car
il
est
certain
qu'autant
en
seroitil
de
nous,
comme
de
ceux
que
nous
voions
incorrigibles,
si
ce
n'estoit
que
Dieu
y
besongnast
par
son
sainct
Esprit.
Et
ainsi
donc
connoissons
que
c'est
une
grace
specialle
que
Dieu
fait
a
ses
enfans,
quand
il
les
amene
a
cette
fin,
que
combien
qu'ils
sentent
les
coups
de
la
main
de
Dieu,
si
est-ce
qu'ils
ne
laissent
pas
d'estre
consoles
en
leurs
afflictions,
et
quand
il
est
dit
que
Dieu
ne
fait
pas
une
telle
grace
aux
meschans,
c'est
pour
donner
tant
plus
grand
lustre
a
cette
grace
de
Dieu,
laquelle
il
fait
a
ses
fideles,
et
a
fin
qu'ils
la
magnifient
d'autant
plus,
les
meschans
donc
ne
s'amenderont
point,
mais
ils
feront
meschamment.
Or
quand
nous
aurons
leu
cette
doctrine,
il
faut
aussi
que
nous
ouvrions
les
yeux
pour
connoistre
cela,
ie
vous
prie,
quand
Dieu
nous
fera
la
grace
qu'estans
affliges
nous
l'invoquions,
que
nous
entrions
en
connoissance
de
nos
peches,
que
nous
gemissions,
et
puis
apres
que
nous
voions
les
meschans
qui
endurent
autant
que
nous,
et
d'avantage,
et
ne
laissent
point
sur
cela
de
despiter
Dieu,
de
blasphemer
a
l'encontre
de
luy,
de
heurter
la
comme
par
despit,
quand
nous
voions
que
les
meschans
sont
ainsi
chasties,
ne
devons
nous
pas
bien
gemir
pour
remercier
nostre
Dieu?
et
dire,
helas!
Seigneur,
ie
serois
comme
ceux-la
si
tu
ne
m'avois
attire
a
toy,
car
qui
suis-ie
maintenant?
ie
voi
que
ces
pauvres
malheureux
la
s'en
vont
a
perdition,
et
cependant
tu
m'en
retires,
i'ai
bien
donc
occasion
de
magnifier
ta
grace,
et
une
telle
bonte
paternelle
de
laquelle
il
te
plaist
user
envers
moy,
quand
(di-ie)
nous
voions
tout
cela,
ne
devons-nous
pas
bien
estre
consoles?
il
est
bien
certain:
voila
pourquoy
i'ai
dit
qu'apres
avoir
leu
cette
doctrine,
il
nous
la
faut
appliquer
a
nostre
usage,
et
en
connoistre
l'effect,
et
la
pratique
que
Dieu
nous
monstre
iournellement.
Or
il
ne
reste
que
d'ouvrir
les
yeux,
car
nous
voions
comment
Dieu
frappe
sur
les
meschans,
comment
il
les
mine,
il
leur
envoie
des
afflictions
tant
et
plus,
et
cependant
ils
n'ont
dequoy
se
consoler,
il
faut
qu'ils
grincent
les
dents,
qu'ils
soient
en
tourment
continuel,
les
voila
donc
batus
des
mesmes
verges
que
nous
serons,
mais
Dieu
modere
et
adoucist
les
afflictions
qu'il
nous
envoie,
et
ceux-la
n'ont
rien
sinon
toute
tristesse
et
angoisse.
Or
il
nous
faut
noter
qu'il
y
ha
double
intelligence,
qui
nous
fait
profiter
sous
les
verges
de
Dieu,
l'une
est
quand
nous
connoissons
sa
main,
l'autre
quand
nous
connoissons
la
fin
et
l'intention
pourquoy
il
nous
afflige.
I'ai
dit
qu'en
premier
lieu
il
nous
faut
connoistre
la
main
de
celuy
qui
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