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en
haut,
afin
de
faire
hommage
a
Dieu,
en
tous
les
benefices
que
nous
recevons
de
sa
main.
Or
nous
avons
aussi
en
cela
a
noter
ce
qui
est
couche
par
Moyse.
Il
dit
que
tout
le
bien
qu'aura
Ioseph
avec
tout
son
lignage
viendra
de
la
faveur
gratuite
de
celuy
qui
a
habite
au
buisson.
Or
il
n'y
a
nulle
doute
qu'il
n'entende
Dieu.
Et
pourquoy
est-ce
qu'il
le
met
ici
au
buisson?
Car
il
semble
de
prime
face
que
ce
soit
une
chose
absurde,
ou
qui
ne
serve
qu'a
induire
les
ignorans
ou
les
infirmes
a
superstition.
Nous
savons
que
l'Escriture
saincte
en
parlant
de
Dieu,
dit
qu'il
habite
au
ciel,
non
pas
que
sa
maieste
soit
la
enclose:
car
son
essence
est
infinie,
elle
comprend
toutes
creatures,
comme
il
est
dit
en
d'autres
passages.
Mais
ce
mot
de
Ciel
est
pour
nous
retirer
de
ce
monde,
quand
nous
pensons
de
Dieu:
quand
nous
le
devons
adorer,
que
nous
n'imaginions
rien
de
luy
terrestre,
mais
que
nous
cognoissions
qu'il
surmonte
,tout,
et
qu'il
nous
faut
sentir
de
luy
ce
que
nous
ne
comprenons
pas.
Or
puis
que
ainsi
est
que
l'Escriture
met
le
tabernacle
de
Dieu
au
ciel,
afin
que
nous
soyons
eslevez
par
dessus
tout
le
monde,
et
sur
toutes
creatures,
quand
nous
pensons
a
luy:
pourquoy
est-ce
qu'en
ce
passage
Moyse
le
met
en
un
buisson?
Or
c'est
a
cause
que
Dieu
s'estoit
la
revele
a
luy.
Et
nous
faut
bien
noter
qu'il
y
a
deux
facons
de
parler
diverses
en
l'Escriture
saincte,
quand
Dieu
nous
appelle
a
soy:
mais
ceste
diversite
n'est
pas
pour
nous
distraire
en
des
opinions
contraires,
elles
se
rapportent
tout
a
un.
Et
comment
cela?
Dieu
aucunes
fois
nous
monstre
quelle
est
sa
gloire,
afin
que
nous
ayons
cest
article
tout
resolu,
qu'il
est
incomprehensible,
et
qu'il
nous
le
faut
adorer
en
toute
humilite,
qu'il
ne
faut
point
que
nous
attendons
de
le
forger
a
nostre
teste,
et
de
le
faire
semblable
a
nous,
ou
selon
nos
fantasies,
et
le
transfiguret
Quand
donc
l'Escriture
saincte
nous
propose
la
maieste
de
Dieu
si
haute
que
nous
y
sommes
confus,
et
mesmes
les
Anges
de
paradis:
comme
il
est
dit,
que
les
Cherubins
cachent
leur
visage,
qu'ils
ne
peuvent
contempler
la
maieste
si
grande
et
si
infinie
qu'elle
est
en
Dieu:
qu'en
cela
il
nous
est
monstre
que
nous
devons
nous
humilier
sous
une
telle
grandeur
et
hautesse.
Or
cependant
Dieu
regarde
qu'il
nous
est
utile
d'avoir
quelque
privaute
a
luy,
et
alors
il
condescend
a
nostre
rudesse,
et
prend
comme
une
facon
nouvelle:
non
pas
(comme
i'ay
dit)
qui
soit
contraire,
mais
c'est
afin
que
nous
ne
soyons
point
effarouchez,
et
que
nous
ne
prenions
point
occasion
de
nous
retirer
de
luy.
Il
nous
convie
donc
doucement,
et
alors
il
s'abbaisse,
et
se
fait
comme
petit
envers
nous.
Et
voila
a
quoy
se
sont
rapportez
de
tout
temps
les
Sacremens.
Comme
encores
auiourd'huy
au
Baptesme,
nous
voyons
la
de
l'eau:
en
la
Cene,
nous
voyons
du
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