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malice
il
a
fallu
qu'elles
leur
fussent
converties
en
mal
et
en
ruine.
Et
en
cela
voyons-nous
comme
les
hommes
sont
si
pervers
qu'ils
changent
tout
ce
que
Dieu
avoit
institue
pour
leur
salut:
et
quand
il
les
benit,
qu'ils
tournent
sa
benediction
en
malheur:
quand
il
offre
la
vie,
qu'ils
la
convertissent
en
mort:
que
non
seulement
ils
obscurcissent
la
clarte,
mais
ils
la
tournent
du
tout
en
tenebres.
Or
qu'estil
advenu
de
la
lignee
d'Ephraim?
Elle
est
eslevee
comme
par
miracle,
et
contre
l'ordre
de
nature,
cela
estoit
seulement
de
la
benediction
de
Dieu.
Mais
cependant
elle
a
este
cause
que
le
corps
a
este
rompu
et
deschire,
que
le
service
de
Dieu
est
corrompu
et
perverti,
que
l'idolatrie
a
regne
en
la
terre
saincte,
que
Dieu
a
este
fraude
et
despouille
de
son
heritage,
quand
toutes
ces
infections
sont
survenues.
Et
puis
il
y
a
eu
toute
malheurto
quant
et
quant:
qu'ils
se
sont
mangez
comme
chiens
et
chats,
qu'il
y
a
des
inimitiez
mortelles
entre
ces
deux
royaumes
de
Iuda
et
d'Israel,
tellement
qu'ils
sont
allez
cercher
aide
des
Payens
et
incredules
pour
se
ruiner
les
uns
les
autres:
ne
falloit-il
pas
qu'il
y
eust
une
rage
diabolique?
Et
tout
cela
est
venu
de
la
lignee
d'Ephraim.
Si
on
dit
que
la
benediction
de
Dieu
en
a
este
cause:
encores
on
voit
en
cela
double
malice.
Car
plustost
ils
devoyent
estre
incitez
a
magnifier
le
Nom
de
Dieu,
a
cheminer
en
sa
crainte,
veu
qu'il
les
avoit
si
grandement
obligez
a
luy:
mais
ils
out
perverti
ce
bien,
comme
nous
avons
monstre,
et
ainsi
il
a
fallu
que
toutes
ces
benedictions
leur
ayent
este
ostees:
et
non
seulement
cela,
mais
qu'elles
leur
ayent
este
occasion
de
ruine:
combien
qu'elles
n'en
fussent
point
cause,
tant
y
a
que
l'occasion
en
a
este.
Voire,
mais
cependant
si
faut-il
que
la
coulpe
leur
soit
imputee,
pource
que
c'ont-ils
este
qui
ont
change
l'ordre
de
Dieu.
Que
faut-il
donc?
Cognoissons
quand
Dieu
nous
aura
repeus
grassement
en
ce
monde,
que
nous
aurons
tous
les
fruicts
de
la
terre,
que
nous
serons
mesmes
comme
enyvrez
de
delices:
sinon
que
nous
ayons
le
principal,
que
cela
nous
sera
bien
cher
vendu.
N'estimons
point
donc
tant
les
biens
temporels
et
caduques,
que
nous
ne
regardions
tousiours
au
principal:
c'est
que
Dieu
nous
recoyve
pour
ses
enfans,
que
nous
demeurions
sous
sa
conduite,
que
nous
l'invoquions
comme
nostre
pere,
voire
en
verite
et
sans
feintise,
ayans
vrayement
nostre
recours
a
luy,
nous
s
ah
mettans
du
tout
a
sa
volonte,
sachans
que
si
tost
que
nous
en
sommes
separez
tant
peu
que
ce
soit,
qu'il
n'y
peut
advenir
que
malheur
et
confusion
sur
nous.
Et
ainsi
prisons
les
biens
caduques
que
Dieu
nous
fait
en
ce
monde
:
mais
prison
sles
en
leur
degre,
que
nous
ne
soyons
point
la
attachez,
que
ce
ne
soit
nostre
principal
desir:
ei
Dieu
nous
en
donne,
que
nous
en
iouyssions
en
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