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deux
choses
requises,
c'est
que
nous
demandions
a
Dieu
qu'il
nous
benisse,
qu'il
nous
donne
dequoy
estre
substantez:
et
puis
quo
nous
soyons
gardez
de
nos
ennemis
qui
nous
assaillent:
tous
les
deux
sont
ici
comprins
en
ce
lignage
de
Ioseph.
Car
il
est
dit,
que
Dieu
le
benira
en
sa
terre,
qu'il
y
aura
grande
fertilite:
et
puis,
qu'il
luy
donnera
vertu,
par
laquelle
il
presidera
sur
ses
ennemis,
et
mesmes
il
les
repoussera
iusques
aux
extremitez
du
monde.
Pour
conclusion
Moyse
adiouste:
Qu'il
y
aura
les
dfocaines
de
milliers
d'Ephraim,
et
les
milliers
de
Mtinasse.
Il
signifie
qu'il
faut
que
ces
deux
lignees
ici
viennent
en
teste.
Car
les
Hebreux
ont
accoustume
par
ce
mot
de
Milliers
de
signifier
comme
les
bailliages
et
les
prevostez:
comme
quand
il
est
dit:
Et
toy
Bethlehem
terre
d'Ephrata,
tu
es
des
plus
petites
entre
les
milliers
de
Iuda,
c'est
a.
dire,
quand
on
regardera
les
prevostez
et
les
bailliages,
tu
es
des
plus
petites:
si
est-ce
que
le
Redempteur
viendra
de
toy.
l'allegue
ce
passage-la,
pour
monstrer
qu'emporte
ce
mot
de
Milliers.
Or
donc
quand
Moyse
parle
ici
de
milliers,
il
entend
en
somme
qu'il
faudra
qu'Ephraim,
qui
estoit
l'un
des
enfans
de
Ioseph
face
une
teste,
qu'il
ait
sa
police
et
ses
prevostez
a
part;
et
aussi
Manasse
(qui
estoit
l'autre
des
enfans
de
Ioseph)
que
celuy-la
aura
aussi
bien
son
ordre
et
sa
police,
qu'il
aura
ses
prevostez
aussi
bien
que
Iuda,
Ben-iamin,
et
Isachar,
et
les
autres
lignees.
Voila
pour
un
item.
Mais
cependant
il
est
dit:
Les
dixaines
de
milliers
d9Ephraim,
et
les
milliers
de
Manasse.
Il
met
ici
Ephraim
dix
fois
plus
grand
que
son
frere.
Or
Manasse
estoit
bien
le
fils
aisne
de
Ioseph:
mais
desia
leur
grand
pere
en
les
benissant
avoit
declare
qu'Ephraim
seroit
plus
grand
que
son
frere
Manasse.
Voila
l'ordre
de
nature
tout
change,
quand
Dieu
donne
le
droict
de
primogeniture
a
celuy
qui
estoit
inferieur:
pour
monstrer
que
nous
n'apportons
rien
qui
nous
soit
propre
devant
luy,
mais
que
nous
recevons
tout
de
sa
pure
bonte,
et
qu'il
dispose
de
nous
a
son
plaisir,
sans
qu'il
y
soit
oblige.
Dieu
donc
a
declare
cela
par
figure
en
ces
deux
personnes
de
Manasse
et
d'Ephraiin.
Car
ii
n'estoit
pas
en
Iacob
de
faire
qu'Ephraim
fust
plus
que
Manasse
:
il
n'estoit
pas
question
seulement
du
pays,
mais
d'avoir
lignee.
Et
cela
est
nomme
un
don
special
de
Dieu.
Encores
que
les
richesses
8oyent
de
luy,
si
estce
qu'il
veut
qu'on
recognoisse,
que
d'avoir
lignee
c'est
un
don
particulier
qu'on
ne
peut
acquerir
par
industrie,
ni
par
autre
moyen.
Quand
donc
l'Escriture
parle
ainsi,
elle
monstre
bien
qu'il
n'est
pas
en
une
creature,
de
dire:
Celuy-la
aura
un
grand
peuple,
comme
Iacob
le
dit:
et
neantmoins
alors
il
ne
pouvoit
pas
discerner
selon
l'homme:
car
il
est
comme
aveugle
pour
sa
vieillesse:
et
quand
Ioseph
vient
la
amener
ses
deux
enfans,
il
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