29:163
ies
SERMON
CXCV.
164
de
toutes
les
autres
estoilles,
c'est
a
dire,
que
toute
sa
maison
seroit
humiliee
sous
luy
et
assuiettie,
que
son
espie
auroit
preeminence,
et
que
tous
les
autres
espies
seroyent
abbatus:
voire
d'autant
que
Dieu
avoit
decrete
cela
en
son
conseil.
Et
ainsi,
nous
voyons
quand
tout
le
monde
cuide
mettre
Ioseph
iusques
aux
abysmes,
que
Dieu
l'exalte
en
despit
des
hommes.
Et
voila
comme
Dieu
subvient
aux
siens
d'une
facon
admirable.
Si
nous
regardons
nostre
condition
telle
qu'elle
apparoist
a
la
veue
des
hommes,
il
semble
que
nous
soyons
comme
reiettez,
il
semble
que
la
mort
nous
menace,
et
que
nous
en
soyons
de
tous
costez
assiegez:
il
semble
qu'a
chacune
minute
de
temps
nous
devions
estre
accablez,
que
nous
devions
estre
mangez
du
tout.
Voila
comme
nous
en
sommes.
Mais
Dieu
qui
nous
a
sanctifiez
a
soy,
qui
nous
a
cachez
sous
l'ombre
de
ses
aisles,
quand
nous
mettrons
nostre
confiance
en
luy,
que
nous
y
aurons
nostre
refuge,
il
nous
monstrera
que
ce
n'est
point
en
vain
que
nous
sommes
benits
de
luy:
et
qu'il
nous
a
tellement
separez,
que
quand
toute
la
terre
seroit
esmeue,
et
que
les
afflictions
nous
seroyent
communes,
et
que
nous
fussions
enveloppez
parmi
la
malediction
des
meschans:
toutesfois
qu'il
nous
maintiendra
par
sa
grace,
et
qu'au
milieu
de
la
mort
tousiours
il
trouvera
le
moyen
de
nous
retirer
a
salut.
Voila
donc
ce
que
nous
avons
a
noter,
quand
Ioseph
est
appelle
Nazarien
entre
ses
freres.
Que
si
nous
avons
quelque
avantage,
quelque
privilege,
si
nous
sommes
exempts
de
quelque
peril,
si
nous
sommes
enrichis
de
quelques
biens,
soit
pour
le
corps,
soit
pour
l'ame,
que
tout
cela
nous
procede
de
ce
que
Dieu
nous
a
sanctifiez
et
choisis
a
soy,
et
qu'il
nous
en
faut
attribuer
la
louange
a
sa
pure
liberalite.
Et
afin
que
ces
choses
soyent
tenues
tant
plus
certaines,
il
est
dit,
que
ceci
viendra
sur
la
teste
de
Ioseph.
Moyse
donc
declare
que
tout
ceci
n'est
point
un
son
qui
s'esvanouis8e
en
l'air:
mais
que
Dieu
donnera
effect
a
sa
parolle,
que
ea
benediction
sera
espandue
sur
le
lignage
de
Ioseph.
Car
par
cela
il
nous
asseure,
comme
s'il
disoit:
Non,
ie
parle
ici
au
Nom
de
Dieu,
qu'on
n'estime
point
qu'a.
l'aventure
ie
devine
ce
qui
pourroit
estre:
car
Dieu
accomplira
tout
ceci
sur
la
teste
de
Ioseph,
c'est
a
dire,
en
sa
personne,
ou
de
ses
enfans.
Car
il
est
question
ici
de
ceux
qui
sont
descendus
de
sa
race.
Dieu
donc
monstrera
par
effect
que
c'est
luy
qui
a
parle
par
ma
bouche,
que
c'est
luy
qui
a
declare
ce
qu'il
avoit
conclud
en
son
conseil
auparavant.
Or
en
la
fin
il
accompare
aussi
sa
beaute
a
un
ieune
taureau,
et
a
une
licorne:
ponr
monstrer
que
non
eeulemement
il
aura
nourriture
en
abondance
mais
qu'il
aura
force
pour
resister
a
ses
ennemis'
et
qu'il
sera
conserve.
Car
nous
savons
qu'il
y
a'
|