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qui
est
mesme
entre
les
Turcs
et
payens,
et
a
tousiours
este.
Mais
en
ce
faisant
ie
meriterois
qu'on
ni'estimast
comme
un
meurtrier,
veu
que
ie
serois
comme
consentant
au
mal.
[page
30]
Ne
sonnerois
ie
mot
voyant
abuser
du
nom
de
Iesus
Christ,
pour
introduire
soubz
son
ombre
une
abomination
plus
enorme,
qu'il
n'y
en
eut
onc
au
monde:
et
par
ce
moien
luy
faire
tel
opprobre
>
qu'il
soit
repute
pire
qu'un
diable
d'enfer?
Mais
en
ce
faisant
ie
seroye
plus
lasche
qu'un
chien:
lequel
ne
souffre
point
qu'on
assaille
son
maistre,
que
pour
le
moins
il
n'abaye.
Ie
suis
donc
contraint
de
crier
a
haute
voix:
que
si
iamais
il
y
a
eu
heretiques,
qui
se
soyent
debordez
a
mettre
en
avant,
ie
ne
dis
pas
faulses
opinions
et
perverses,
mais
blasphemes
enormes
et
horribles,
ceux-cy
les
ont
surmontez.
Et
que
iamais
n'y
a
eu
monstres,
qu'on
deust
avoir
en
telle
abomination,
que
Quintin
et
sa
sequelle,
II
me
feroit
beau
voir
que
ie
descriasse
le
Pape
et
ses
complices,
tant
qu'il
m'est
possible:
d'autant
que
ie
ne
puis
edifier
l'Eglise
de
Dieu,
qu'en
bataillant
contre
ceux
qui
machinent
a
la
destruire:
et
que
cependant
ie
pardonnasse
a
ceux
cy,
qui
sont
beaucoup
pires
ennemis
de
[page
31]
Dieu,
et
plus
grans
destructeurs
dc
sa
verite.
Car
encor
le
Pape
laisse
il
quelque
forme
de
religion.
Il
n'oste
point
l'esperance
de
la
vie
eternelle,
il
instruit
de
craindre
Dieu,
il
met
quelque
discretion
entre
le
bien
et
le
mal,
il
recongnoist
nostre
Seigneur
Iesus
vray
Dieu
et
vray
homme,
il
attribue
authorite
a
la
parolle
de
Dieu.
Mais
tout
le
but
de
ceux
cy
est
de
mesler
le
ciel
et
la
terre,
aneantir
toute
religion,
effacer
toute
congnoissance
de
l'entendement
des
hommes,
amortir
les
consciences,
et
ne
laisser
nulle
difference
entre
les
hommes
et
les
bestes.
Ce
que
i'ay
este
si
long
temps
sans
en
faire
mention,
a
este
pource
que
i'eusse
bien
voulu
que
des
resveries
tant
absurdes
se
fussent
paisiblement
esvanouyes,
sans
que
le
monde
en
eust
este
esvente.
Mais
puis
que
le
Seigneur
a
permis
que
ceste
vermine
ait
tant
pullule,
que
c'est
quasi
une
contagion
publique,
le
temps
n'est
plus
de
s'en
taire.
Pourtant
nul
ne
se
peut
plaindre
de
ce
que
ie
descouvre
telz
meschans,
sinon
[page
32]
en
demonstrant
qu'il
seroit
content
de
leur
ayder
a
nuire,
en
cachant
leur
iniquite.
S'il
y
avoit
quelque
moyen
pour
ne
point
publier
leur
turpitude,
en
ne
les
supportant
point:
ie
le
tiendrois
voulentiers.l)
Mais
puis
qu'il
faut
qu'ainsi
soit,
que
pour
les
empescher
de
mal
faire
ie
les
monstre
au
doigt,
il
n'y
a
nul
qui
s'en
doyve
offenser.
Veu
mesme
que
le
long
temps
que
i'ay
differe
a
ce
faire,
monstre
que
i'y
suis
contrainct
1)
Si
qua
ratio
esset
supprimendae
eorum
turpitudinis,
hac
lege,
ne
silentio
aleretur,
eam
libenter
tenerem.
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