7:154 forgez en sa boutique. Ainsi ce n'est pas de merveilles, s'il a reveille encor maintenant ceste malheureuse secte, et s'il a suscite gens ignorans pour la remettre au dessus. Car il n'est ia mestier qu'un homme soit instruict en autre eschole, qu'en la sienne pour savoir blasphemer contre Dieu, en destruisant sa verite par cauteles [page l l ] malitieuses. D'autant que toutes inventions pour batailler contre la verite, sont comprises soubz le mot de mensonge, duquel luy seul est le principal docteur. Mais pource que ce n'est rien de dire, qui ne monstre dequoy: 1) il sera expedient de voir par bonnes preuves et evidentes, si ce que2) i'ay dict est vray: a savoir que les Libertins ne mettent rien de nouveau en avant, quant aux principaux articles, de toute leur doctrine, mais que desia du temps des Apostres il y ait eu semblables heretiques, et bientost apres soyent survenus des autres, qui ont tenu les resveries diaboliques, 3) dont ceux cy taschent d'infecter auiourdhuy le monde. Et aussi par ce moyen on verra, quelle est leur secte, pour en pouvoir iuger. CHAPITRE II. De la similitude des Libertins avec la secte dont parlent sainct Pierre et sainct Iude. On voit par la seconde epistre de sainct Pierre (Chap. 2), et par celle de sainct Iude, que de ce temps la4) il y avoit [page 12] une secte de meschans, qui soubz le nom de Chrestiente induisoyent les simples a vie dissolue, ostans la discretion du 1) Sed quoniam leve esset id dicere, nisi re ipsa ita esse ostendam. 2) que ce que 1611. 3) eadem deliria sequebantur. 4) des ce temps la 1547 suiv. (eo tempore).