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INSTITUTION
CHRESTIENNE.
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offert
du
Pere
:
assavoir
vestu
de
son
Evangile.
Car
comme
il
nous
est
destine
pour
le
but
de
nostre
foy
:
aussi
d'autrepart
iamais
nous
ne
tendrons
droict
a
luy,
sinon
estans
guidez
par
l'Evangile.
Et
de
fait
c'est
la
que
les
thresors
de
grace
nous
sont
ouverts,
lesquels
nous
estans
fermez,
Iesus
Christ
ne
nou≫
profiteroit
gueres.
Voyla
pourquoy
sainct
Paul
accompagne
la
doctrine
avec
la
foy
d'un
lien
inseparable,
disant,
Vous
n'avez
point
ainsi
apprins
Iesus
Christ,
si1)
vous
avez
este
enseignez
quelle
est
sa
verite
(Ephes.
4,
20.
21).
Non
pas
que
ie
restreigne
tellement
la
foy
a
l'Evangile,
que
ie
ne
confesse
que
ce
qu'ont
enseigne
Moyse
et
les
Prophetes
suffisoit
pour
lors
a
la
bien
edifier:
mais
pource
qu'il
y
en
a
une
manifestation2)
plus
ample
en
l'Evangile,
sainct
Paul
non
sans
cause
l'appelle
doctrine
de
foy
(1
Tim.
4,
6).
Pour
laquelle
raison
il
dit
en
un
autre
passage,
qu'a
l'advenement
de
la
foy
la
Loy
a
este
abolie,
signifiant
par
ce
mot
la
facon
nouvelle
d'enseigner
qui
a
este
apportee
par
le
Fils
de
Dieu,
d'autant
qu'il
a
beaucoup
mieux
esclairci
la
misericorde
de
son
Pere:
et
nous
ayant
este
ordonne
maistre
et
docteur,
nous
a
plus
familierement
testifie
de
nostre
salut
(Rom.
10,
4).
Toutesfois
la
procedure
nous
sera
plus
aisee
si
nous
descendons
par
degrez
du
general
au
special.
En8)
premier
lieu
soyons
advertis
qu'il
y
a
une
correspondance4)
de
la
foy
avec
la
parolle,
dont
elle
ne
peut
estre
separee
ne
distraite,
non6)
plus
que
les
rayons
du
soleil,
lequel
les
produit.
Et
voyla
pourquoy
Dieu
crie
par
Isaie,
Escoutez
moy,
et
vostre
ame
vivra
(Is.
55,
3)!
Sainct
Iean
aussi
monstre
que
telle
est
la
source
de
la
foy,
en
disant,
Ces
choses
sont
escrites
afin
que
vous
croyez
(Iean
20,
1)
si,
en
latin:
si
quidem.
2)
Le
latin
ajoute:
Christi.
3)
Ici
V
autem
commence
a
reprendre
son
ancienne
redaction,
il
revient
a
V
un
des
premiers
paragraphes
du
Ch.
IV.
de
Ved.
de
1541
(p.
189)
ou
du
Ch.
V.
de
Ved.
de
1545
(p.
214)
et
des
editions
suivantes
(1551
s.
Ch.
V.
§.
4).
Toutesfois
ce
n'est
encore
qu'une
seule
phrase
de
son
premier
texte
qu'U
insere
ici.
Le
commencement
de
ce
paragraphe,
tel
qu'il
etait
dans
les
anciennes
editions,
ne
reparait
nulle
part
dans
la
nouvelle
redaction,
il
etait
concu
en
ces
termes:
Au
contraire
la
vraye
Foy
Chrestienne,
laquelle
seule*
merite
d'estre
appellee
Foy,
n'est
pas
contente
d'une
simple
congnoissance
de
l'hystoire,
et
prend
siege
au
coeur
de
l'homme,
le
nettoyant
de
fard,
de
fiction
et
hypocrisie,
et
l'occupant
tellement,
qu'elle
ne
s'en
evanouystpas
de
legier.
Premierement*)
il
fault
que
nous
soyons
advertiz,
pour
bien
entendre
sa
force
et
propriete,
d'avoir
recours
a
la
parolle
de
Dieu,
avec
laquelle
elle
a
telle
affinite
et
correlation,
**)
qu'elle
ne
se
peut
pas
myeulx
estimer
d'aillieurs.
4)
correspondance,
le
latin
a:
perpetuam
relationem.
5)
Ce
qui
suit
depuis:
non
plus,
appartient
de
nouveau
a
la
redaction
de
1559,
jusqu'a:
une
femme.
*)
Cest
la
la
phrase
inseree
en
haut.
**)
1545
s
.*
et
c
>rrespondance.
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