51:14
Dieu
a
toutes
choses,
mesmes
a
un
million
de
vies,
quand
nous
les
aurions.
Il
n'est
pas
donc
question
ici
que
les
hommes
soyent
espargnez
quand
ils
s'efforcent
de
tout
leur
pouvoir
que
le
nom
de
Dieu
soit
foule
aux
pied:
que
la
doctrine
de
salut
soit
embrouillee,
et
que
nous
ne
scachions
plus
quelle
religion
nous
devons
tenir:
que
la
paix
de
l'Eglise
soit
abolie.
Quand
donc
nous
voyons
les
hommes
appliquer
la
leurs
estudes,
n'est-ce
pas
raison
que
nous
leur
soyons
parties
adverses?
Or
s'il
nous
est
possible
il,
nous
faut
bien
procurer
amitie
et
concorde
avec
tous,
voire
entant
qu'en
nous
est,
dit
S.
Paul
aux
Romains:
mais
quand
nous
voyons
ces
vilains
s'eslever
ainsi
contre
Dieu
et
dresser
les
cornes
pour
hurter
contre
luy,
c'est
bien
raison
que
chacun
se
mette
la
au
devant,
et
que
nous
monstrions
que
vrayement
nous
ne
sommes
plus
a
nous,
d'autre
que
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
nous
a
rachetez
et
acquis
si
cherement,
il
faut
bien
qu'il
domine
sur
nostre
vie
et
sur
nostre
mort.
Voila
donc
pourquoy
sainct
Paul
a
ici
fait
un
tel
souhait
et
si
aspre,
que
ceux
qui
troubloyent
les
Galatiens
fussent
alienez
du
tout
de
Dieu,
qu'ils
fussent
abysmez
au
gouffre
de
perdition.
Or
si
on
allegue
que
cela
est
contre
la
reigle
de
charite,
la
response
est
bien
facile,
car
nous
sommes
tenus
d'aimer
nos
ennemis,
voire
combien
qu'ils
nous
persecutent
et
molestent,
combien
qu'ils
ne
demandent
que
nostre
ruine,
toutesfois
que
nous
procurions
leur
bien
et
salut
entant
qu'en
nous
est,
et
que
nous
ayons
pitie
et
compassion
de
les
voir
ainsi
abandonnez
a
Satan.
Voila
donc
qu'emporte
la
charite:
mais
cependant
si
faut-il
que
Dieu
soit
pardessus,
comme
desia
nous
avons
declare.
La
charite
donc
sera
d'homme
a
homme:
quand
quelqu'un
m'aura
fait
iniure,
il
faut
que
ie
l'oublie:
quand
il
me
gardera
encores
quelque
malice,
si
faut-il
que
ie
procure
son
bien:
mais
quand
il
est
question
de
maintenir
la
querelle
de
Dieu,
la
il
faut
que
les
hommes
soyent
estimez
moins
que
rien,
ainsi
que
nous
avons
dit.
Or
nous
faisons
tout
le
contraire
cependant:
car
la
practique
commune
quelle
est
elle,
sinon
de
plier
et
caler
la
voile,
quand
Dieu
sera
offense?
Et
cependant
chacun
poursuivra
son
droit
iusques
au
bout.
Exemple.
On
verra
un
homme
qui
aura
commis
une
faute
bien
lourde,
il
merite
d'estre
puni,
et
si
on
ne
le
corrige,
voila
une
mauvaise
breche,
voila
une
corruption
introduite.
On
verra
quelqu'un
en
office,
et
sans
aller
plus
loin,
ceux
qui
doivent
monstrer
le
chemin
de
salut,
ceux
qui
preschent
la
parole
de
Dieu,
on
les
verra
d'une
mauvaise
vie,
des
gaudisseurs
et
gens
qui
ne
servent
qu'a
faire
confusion
et
debats.
Or
cependant
si
ne
les
faut-il
point
retrancher,
il
n'y
faut
point
proceder
a
la
rigueur,
diraon.
Un
yvrongne
sera
maintenu,
un
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