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BRIEVE
INSTRUCTION
140
fosse
(ibid.
v.
16):
et
d'autres
semblables.
Oar
nous
voyons
la
que
Iob
estant
preoccupe
de
la
destresse
qu'il
sent
de
ce
que
Dieu
le
poursuit
en
son
ire,
n'a
devant
les
yeux
que
confusion,
et
ne
prend
la
mort
que
comme
un
abolissement
de
toute
sa
vie,
ne
regardant
point
a
ce
qui
s'ensuit
apres,
comme
dict
a
este.
De
vouloir
par
cela
conclurre,
que
l'ame
de
l'homme
perit
avec
le
corps,
non
seulement
c'est
une
bestise
trop
lourde,
mais
aussi
une
impudence.
Pourtant
en
cecy,
et
en
tout
le
reste,
ie
pense
avoir
si
evidemment
reprouve
tout
ce
que
les
Anabaptistes
pretendent,
pour
donner
couleur
a
leur
meschante
opinion,
que
ie
puis
bien
mettre
fin
a
ce
propos.
I'ay1)
proteste
du
commencement,
et
non
sans
cause,2)
que
mon
intention
n'estoit
pas
[page
186]
de
deduire
de
poinct
en
poinct
toutes
les
opinions
que
tiennent
les
Anabaptistes.
Car
ce
seroit
entrer
en
une
forest,3)
laquelle
n'auroit
nulle
issue.
Et
aussi
il
n'est
ia
besoing
et
mesme
ce
seroit
une
entreprinse
plus
curieuse
qu'utile,
de
ramasser
toutes
les
phantasies
absurdes
que
chacune
folle
teste
d'entre
eux
a
imagine.
Il
m'a
donc
suffit
de
traicter
en
brief
le
plus
fidelement
que
i'ay
peu,
les
articles
que
tiennent
communement
ceux
qui
sont
de
sens
le
plus
rassis,
ou
bien
moins
ecervelez
en
toute
la
secte.
4)
Car
touchant
de
ceux
qui
se
nomment
Libertins,
lesquelz
sont
dutout
forcenez
et
hors
du
sens,
ie
les
reserve
a
un
autre
traicte.5)
Maintenant
pour
conclusion,
ie
prie
tous
lecteurs
Chrestiens,
d'examiner
le
tout
a
l'escriture,
comme
c'est
la
vraye
touche
pour
esprouver
toute
doctrine.
Ie
ne
doute
pas,
que
quiconque
se
laissera
mener
par
la
verite
de
Dieu,
et
se
voudra
soubmettre
a
raison,
ne
trouve
amplement
dequoy
se
contenter,
quant
aux
articles
que
i'ay
icy
deduict.
Davantage,
ie
me
suis
efforce
le
plus
que
i'ay
peu,
de
m'accommoder
a
la
rudesse
des
petis,
pour
lesquelz
principallement
ie
travailloye.
Ainsi
les
Anabaptistes
ne
pourront
pas
caviller,
comme
ilz
ont
de
coustume,
que
ie
les
aye
voulu
gaigner
6)
par
[page
187]
subtilite,
ou
les
opprimer
par
artifice
d'eloquence
humaine:
veu
que
i'ay
tenu
une
facon
autant
populaire
et
simple
qu'on
la
sauroit
souhaiter.
Mais
il
est
bon
que
i'advertisse
tous
bons
fideles
de
leur
malice.
Pource
qu'ilz
ne
peuvent
faire
trouver
leur
cause
bonne,
sinon
en
tout
brouillant,
tellement
que
toute
leur
doctrine
soit
un
meslinge
confus,
1)
C'est
ici
que
reprend
la
traduction
de
Gallasius.
2)
et
non
sans
cause,
manque
dans
la
traduction.
3)
sylvam
immensam.
4)
qui
minus
temulenti
sunt
cerebri
aut
saltem
non
omnino
vertiginosi.
5)
sequenti
libro
tractare
institui.
6)
vincere.
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