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a
dire
que
tous
deux
n'eussent
este
brebis
esgarees,
et
mesmes
que
sainct
Paul
n'eust
este
comme
un
loup
ravissant.
Ie
touche
ces
choses
en
un
mot,
pour
monstrer
que
ce
vilain
ebt
autant
digne
de
response
que
le
cri
d'un
asne.
Encore
se
desbordeil
plus
avant,
voulant
faire
accroire
que
ie
tien
et
enseigne,
Que
l'homme,
apres
estre
regenere,
ne
peut
offenser
Dieu.
Or
on
sait
que
tous
mes
livres
sont
pleins
de
la
doctrine
contraire,
mesme
que
i'ay
debatu
ceste
querelle
par
livre
expres
contre
les
Libertins.
Pour
le
moins,
on
trouvera
trois
cens
passages
en
mes
livres,
ou
ie
reprouve
cest
erreur:
tellement
que
les
Papistes
sont
convaincus
que
la
verite
de
cest
article
a
tres-bien
este
esclaircie
par
moy.
Et
ce
vilain
gueux
de
l'hostiere,
en
routtant
le
vin
qu'il
a
beu,
cuide
persuader
que
vessies
sont
nuees.
Combien
possible
qu'il
a
dit
ce
qu'il
pensoit,
ne
sachant
rien
de
ce
que
ie
di,
sinon
comme
un
bon
pillier
de
taverne.
ll
se
monstre
aussi
subtil
docteur
en
son
dernier
article,
ou
il
dit
que
ie
preten
abbatre
le
sainct
Sacrement
de
l'Eucharistie.
Et
en
premier
lieu,
il
m'accorde
que
ie
confesse
maugre
moy
que
Dieu
n'est
pas
hors
de
ses
Sacremens.
Ie
vous
prie
quel
langage
est-ce
la?
Puis
il
me
reproche
que
d'autres
fois
ie
di
que
ce
n'est
qu'un
signe.
Or
quant
au
second
poinct,
ou
gist
la
question,
tout
le
contraire
se
voit
par
mes
livres,
qui
sont
pleins
de
ceste
doctrine,
que
iamais
les
signes
ordonnez
de
Iesus
Christ
ne
sont
sans
leur
verite,
substance,
vertu
et
effect.
Voyla
a
quelles
enseignes
il
me
fait
vacillant
et
inconstant.
Il
vient
puis
a
la
Messe:
et
pour
la
bien
maintenir,
allegue
ce
que
Iesus
Christ
dit
a
ses
disciples:
Prenez,
mangez:
cela
est
mon
corps.
Voire
comme
si
la
Messe
estoit
approuvee
par
ce
qui
est
escrit
de
la
Cene,
veu
qu'il
y
a
autant
de
convenance
qu'entre
le
feu
et
l'eau.
Nous
ne
sommes
pas
sur
ce
different,
messire
Antoine,
si
Iesus
Christ
communique
son
corps
et
son
sang
aux
fideles
en
la
Cene
qu'il
a
instituee;
mais
s'il
y
doit
avoir
un
sacrifice
auquel
UD
homme
mortel
offre
a
Dieu
au
lieu
de
recevoir,
comme
les
mots
le
portent,
et
auquel
un
seul
mange
et
boyve
ce
qui
doit
estre
commun
a
toute
l'Eglise
:
si
la
consecration
est
un
charme
pour
faire
changer
le
pain
de
nature,
en
soufflant
et
murmurant
dessus:
si
un
tel
acte
doit
estre
fait
pour
la
redemption
des
ames
;
si
l'usage
en
parvient
iusques
aux
trespassez,
et
une
infinite
de
tels
erreurs
execrables.
Mais
ce
maraut
n'y
regarde
pas
si
profond:
et
cependant,
pour
gagner
son
proces
en
iniuriant,
il
dit
que
ie
ne
croy
pas
que
Iesus
Christ
ait
este
fait
homme:
comme
s'il
avoit
monstre
en
quoy
ie
suis
incredule.
Mais
Dieu
merci,
tout
le
monde
cognoist
en
quelle
reverence
i'ay
l'Escriture
saincte.
Mais
a
fin
d'esblouir
les
yeux
cles
aveugles,
il
demande:
Qui
croira
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