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phrodite
de
sa
maladie,
et
le
retirant
de
la
mort
avoit
eu
pitie
d'iceluy,
combien
qu'il
fust
du
nombre
des
fideles
(Phil.
2,
27).
Les
Anabaptistes
arguent,
que
cela
est
une
cruaute,
si
[page
175]
les
ames
vivent
apres
la
mort.
Nous
disons
que
c'est
une
misericorde
quand
il
plaist
a
Dieu
de
se
magnifier
en
nous
en
ceste
vie
corporelle,
nous
faisant
instrumens
de
sa
gloire.
D'avantage
il
n'est
pas
dict
que
Thabita
ait
este
ressuscitee
pour
sa
commodite
propre,
mais
a
la
requeste
des
povres,
qui
plouroyent
pour
la
perte
qu'ilz
avoyent
faicte
en
sa
mort.
Tenons
donc
cela,
que
nostre
Seigneur
nous
faict
tousiours
une
grace
singuliere,
en
faisant
que
nous
vivions
et
mourions
a
luy.
Venons
aux
tesmoignages
qu'ilz
alleguent
de
David,
combien
que
ie
suis
honteux
de
les
reciter,
d'autant
qu'ilz
en
abusent
tant
puerilement.
Mais
si
les
faut-il
reciter,
d'autant
qu'ilz
en
font
leurs
choux
gras
envers
les
simples
gens.
Ilz
alleguent
ceste
sentence:
I'ay
dict,
vous
estes
dieux,
et
filz
du
Treshaut,
toutesfoys
vous
mourrez
comme
hommes
(Ps.
82,
6).
Ilz
exposent
que
les
fideles
sont
la
nommez
dieux:
mais
qu'ilz
meurent
comme
les
reprouvez,
et
que
leur
condition
est
semblable,
iusques
au
iour
du
Iugement.
Mais
nous
avons
l'exposition
de
Iesus
Christ
(Iehan
10,
35),
que
la
il
est
parle
des
Princes
et
gens
de
iustice,
qui
ont
le
tiltre
de
dieux:
d'autant
qu'ilz
sont
comme
ses
lieutenans
eu
leur
estat.
Et
quand
nostre
Seigneur
Iesus
[page
176]
n'en
auroit
sonne
mot,
l'usage
de
l'escriture
le
nous
monstre.
Et
le
texte
mesme
est
si
clair
qu'il
emporte
sa
glose
quant
et
quant.
Car
la
sont
reprins
ceux
qui
exercent
tyrannie
et
iniquite:
et
leur
est
dict,
qu'il
faudra
mourir
et
quitter
la
dignite
laquelle
ilz
ont
pour
rendre
compte
a
Dieu,
comme
les
plus
petiz.
Ilz
amenent
aussi
ce
passage:
Ne
mettez
point
vostre
fiance
aux
hommes:
l'esprit
de
l'homme
s'en
va,
et
s'en
retourne
en
sa
terre,
et
en
ce
iour
la
perissent
toutes
leurs
cogitations
(Ps.
146,
4).
Ilz
prennent
le
mot
d'esprit
pour
vent,
comme
s'il
n'y
avoit
point
d'autre
ame
en
l'homme.
Puis
ilz
arguent,
que
si
les
cogitations
perissent,
il
s'ensuit
que
l'ame
dort,
ou
qu'elle
n'est
rien.
Ie
respons
que
l'esprit
de
l'homme
signifie
autre
chose
que
souffle,
comme
ie
l'ay
tresbien
prouve.
Mais
encore
que
ce
mot
fust
icy
prins
en
telle
signification,
comme
il
se
prend
en
quelques
passages,
ce
n'est
pas
a
dire
que
l'homme
n'ait
pourtant
rien
que
souffle.
Touchant
s'e
ce
qui
est
dict,
que
Ies
cogitations
perissent,
cela
n'emporte
autre
chose,
sinon
que
les
entreprinses
des
hommes
sont
dissipees
a
la
mort,
et
s'en
vont
en
fumee,
comme
il
est
dict
ailleurs
(Ps.
112,
10):
que
le
desir
des
pecheurs
perira:
pour
denoter
qu'il
[page
177]
ne
Tiendra
point
en
son
effect.
David
donc
ne
dict
9*
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