51:133
133
SUR
L'EPITRE
AUX
GALATES.
134
sainct
Esprit
en
benissant
ceux
qui
se
rengent
a
la
reigle
de
Dieu,
maudit
et
deteste
et
a
en
execration
tous
ceux
qui
s'esgarent
ainsi,
et
qui
ont
leurs
fantasies
pour
toute
Loy,
et
qui
veulent
avoir
liberte
de
suyvre
ce
que
bon
leur
semble,
et
qui
s'endurcissent
ainsi
contre
la
parole
de
Dieu.
Combien
donc
qu'ils
soyent
prisez
selon
le
monde
et
qu'eux
aussi
soyent
comme
enyvrez
en
leur
orgueil
et
presomption,
et
qu'ils
se
prisent
tant
et
plus,
si
est-ce
que
nous
voyons
que
Dieu
les
tient
tousiours
detestables.
Voila
donc
en
somme
ce
que
nous
avons
a
retenir,
c'est
qu'il
n'y
a
qu'une
seule
reigle,
laquelle
est
contenue
en
l'Evangile.
Et
ceste
reigle
la,
ou
nous
meine
elle?
C'est
a
scavoir
que
nous
n'apportions
point
a
Dieu
ce
que
nous
cuidons
estre
bon,
et
ce
que
nous
aurons
forge
en
nostre
teste,
mais
que
nous
soyons
assuiettis
pleinement
a
luy
et
a
sa
parole,
et
que
nous
cognoissions
aussi
d'autant
qu'en
Iesus
Christ
nous
avons
toute
perfection,
qu'il
nous
faut
contenter
de
luy
seul,
et
surtout
d'autant
que
nous
voyons
que
Dieu
nous
est
pitoyable
pour
avoir
merci
de
nous:
et
que
nostre
vie
sera
heureuse
et
benite
de
luy,
moyennant
que
nous
tendions
la
ou
il
nous
appelle.
Comme
au
contraire
il
faut
que
nous
soyons
maudits,
quelque
opinion
que
le
monde
ait
de
nous,
et
combien
qu'on
nous
applaudisse,
sinon
que
nous
ayons
ceste
reigle
de
laquelle
S.
Paul
parle
ici.
Or
il
adiouste
Vlsrael
de
Dieu
pour
monstrer
que
ceux
qui
servent
ainsi
a
Dieu
d'une
facon
spirituelle,
seront
tousiours
advouez
de
luy
pour
son
peuple.
Car
les
ennemis
de
sainct
Paul
(contre
lesquels
il
a
dispute
en
toute
ceste
epistre)
vouloyent
que
toutes
les
ceremonies
fussent
gardees,
et
que
c'estoyent
les
marques
de
l'Eglise
ce
leur
sembloit.
Comme
auiourd'huy
les
Papistes
veulent
qu'on
garde
le
chresme,
et
ceci
et
cela.
Or
les
ennemis
de
sainct
Paul
avoyent
plus
de
couleur
beaucoup
que
les
Papistes,
et
leur
cause
estoit
meilleure
sans
comparaison:
mais
tant
y
a
que
sainct
Paul
reiette
tout
cela,
et
dit
que
Dieu
ne
s'amuse
point
a
toutes
ces
choses.
Il
est
vray
que
des
figures
de
la
Loy
il
les
avoit
ordonnees
pour
un
temps,
et
elles
avoyent
aussi
leur
utilite,
d'autant
qu'elles
servoyent
d'admener
le
peuple
a
nostre
Seigneur
Iesus
Christ:
mais
maintenant
que
nous
avons
la
substance
et
verite
en
luy,
il
nous
faut
quitter
tout
cela.
Par
plus
forte
raison
donc
l'Israel
de
Dieu
ne
sont
pas
ceux
qui
se
monstrent
devant
les
hommes
avec
une
grande
pompe:
mais
ceux
qui
auront
une
vraye
marque
de
Dieu.
Car
quand
les
Papistes
nous
parlent
de
l'Eglise,
il
faudra
que
le
Pape
soit
la
avec
ses
trois
couronnes,
que
les
Evesques
soyent
desguisez,
pour
iouer
leur
farce,
qu'ils
soyent
la
comme
des
bestes
cornues,
que
tout
re-
|