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resurrection.
Ce
n'est
pas
donc
sans
cause
qu'il
est
nomme
le
iour
de
salut
(2
Cor.
(6,
2).
Il
est
donc
dict
que
nous
possederons
alors
le
regne
de
Dieu,
non
pas
que
nous
ne
le
possedions
en
partie
au
paravant,
comme
ia
des
a
present
nous
le
possedons
par
esperance:
[page
171]
mais
pource
qu'alors
nous
en
aurons
la
plenitude
ou
parfaicte
revelation.
Mais
afin
d'abbrevier,
ce
que
nous
en
avons
dict
cy
dessus
peut
suffire
pour
solution
de
leur
argument.
C'est
que
nous
sommes
tousiours
en
attente
et
desir
iusques
a
tant
que
Iesus
Christ
apparoisse
en
nostre
pleine
redemption,
pour
nous
recevoir
en
l'immortalite
et
gloire
de
son
Royaume.
Toutesfoys
cependant,
nous
ne
laissons
point
d'avoir
nostre
vie
cachee
en
luy
devant
Dieu,
comme
dict
sainct
Paul
(Col.
3,
3).
Il
sembleroit
bien
advis,
que
nous
leur
eussions
respondu
suffisamment
quant
au
iour
de
la
resurrection:
n'estoit
qu'ilz
poursuivent
encore
outre,
produisans
la
sentence
de
sainct
Paul,
ou
il
dict
que
nous
sommes
plus
malheureux
que
tous
les
hommes
du
monde,
si
nous
ne
ressuscitons
poixit
(1
Cor.
15,
19).
Ilz
disent
que
cela
ne
conviendroit
nullement,
si
nous
estions
l)
bien-heureux
devant
la
resurrection.
Ie
respons
que
sainct
Paul
a
regarde
au
but
de
l'esperance
des
fideles:
c'est
qu'au
iour
de
la
resurrection,
ilz
obtiendront
ce
que
Dieu
leur
a
promis:
ainsi
le
cas
pose,
qu'il
n'y
eust
point
de
resurrection,
ilz
seroyent
frustrez
de
toute
leur
attente.
Nous
disons
bien
que
les
ames
fideles
sont
bien
heureuses
en
attendant
ce
iour
la:
mais
[page
172]
c'est
a
cause
de
leur
attente,
laquelle
estant
frustratoire
et
vaine,
il
s'ensuivroit
qu'elles
seroyent
malheureuses.
Puis
que
toute
la
beatitude
des
enfans
de
Dieu
procede
et
despend
de
la,
qu'au
iour
de
la
resurrection
ilz
seront
semblables
a
Dieu,
et
iouyront
de
leur
heritage,
ce
n'est
point
de
merveille,
si
sainct
Paul
dict,
qu'ilz
seroyent
plus
malheureux
que
le
reste
du
monde,
s'il
n'y
avoit
point
de
resurrection.
Et
de
faict,
en
un
mesme
sens,
il
met
ces
deux
choses:
qu'il
n'y
ait
point
de
resurrection,
et
que
nostre
esperance
soit
seulement
en
ce
monde.
Ie
ne
doute
que
chacun
ne
voye
a
l'oeil
que
ceste
sentence
de
sainct
Paul
ne
nous
est
en
rien
contraire.
Car
il
dict
que
si
nous
sommes
abusez
en
l'esperance
que
nous
avons
de
la
resurrection,
que
nous
sommes
malheureux.
Et
nous
disons
que
les
ames
fideles
sont
bien
heureuses,
a
cause
de
ceste
mesme
esperance,
sans
laquelle
nous
confessons
qu'il
n'y
peut
avoir
aucune
ioye
ny
beatitude.
En
cela
il
n'y
a
nulle
contradiction.
Ilz
nous
obiectent
d'avantage
ce
qui
est
escrit
1)
La
premiere
edition
mettait:
n'estions.
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