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soyent
des
chemins
tortus
et
obliquos,
et
que
Dieu
cependant
pervertist
sa
reigle,
et
qu'il
fust
ployable
pour
flechir
selon
leurs
fantasies.
D'autant
plus
donc
nous
faut-il
bien
observer
ce
qui
est
ici
dit,
c'est
a
scavoir
que
les
hommes
auront
beau
se
tormenter:
mais
que
si
faut-il
que
la
reigle
de
Dieu
demeure,
et
qu'elle
ait
son
cours
et
aille
son
train.
Et
quelle
est
ceste
reigle?
C'est
qu'il
nous
suffise
d'avoir
la
perfection
telle
que
nostre
Seigneur
Iesus
nous
la
monstre
en
son
Evangile,
non
pas
qu'elle
puisse
estre
du
tout
en
nous:
mais
il
nous
y
faut
tendre.
Car
quand
nous
parlons
de
perfection,
ce
n'est
pas
a
dire
que
nous
y
parvenions
durant
nostre
vie:
mais
c'est
qu'il
ne
faut
point
flechir
ni
d'un
coste
ni
d'autre,
ni
a
dextre
ni
a
gauche,
que
nous
tendions
tousiours
au
but
que
Dieu
nous
monstre.
Voila
donc
comme
il
nous
faut
estre
nouvelles
creatures,
c'est
a
dire
renoncans
a
noua-mesmes,
nous
dedier
pleinement
a
Dieu.
Or
puis
qu'ainsi
est,
avisons
de
nous
renger
a
ceste
reigle
et
de
nous
y
conformer:
car
chacun
levera
incontinent
les
iambes
et
les
pieds:
mais
ce
sera
pour
discourir
et
d'un
coste
et
d'autre:
et
a
fin
que
nous
n'errions
point,
que
nous
apprenions
de
nous
tenir
du
tout
a
ce
que
Dieu
nous
monstre
et
nous
enseigne
par
sa
parole.
Or
quand
sainct
Paul
prononce
qu'a
ceux-la
sera
paix
et
misericorde,
c'est
pour
nous
declarer
que
nous
pourrons
despiter
tout
le
monde,
combien
que
nous
soyons
condamnez
par
la
folie
des
hommes,
ce
nous
doit
estre
tout
un,
allons
nostre
train,
moyennant
que
Dieu
nous
approuve,
que
cela
nous
suffice.
Car
de
faict
nous
monstrons
que
nous
ne
luy
rendons
pas
l'honneur
qui
luy
est
deu,
quand
nous
sommes
ainsi
esbranlez
par
les
fols
iugemens
du
monde,
et
les
opinions
qu'on
seme
de
nous.
Si
on
dit,
ceux-la
ne
se
gouvernent
pas
bien,
et
que
nous
en
soyons
faschez,
et
nous
vueillon8
nous
conformer
a
l'appetit
de
chacun,
il
est
certain
que
nous
declinerons
cependant
de
Dieu.
Ainsi
donc
notons
bien
ce
qui
est
ici
prononce
par
sainct
Paul,
c'est
a
scavoir
que
si
les
hommes
nous
condamnent,
s'ils
trouvent
a
redire
en
ce
que
nous
faisons
(comme
il
est
certain
que
iamais
le
monde
ne
s'accordera
avec
Dieu)
toutesfois
que
cela
ne
nous
soit
rien,
et
qu'il
nous
suffise
que
Dieu
nous
a
benit,
et
qu'il
nous
presente
ici
toute
felicite
sous
ce
mot
de
paix,
et
qu'il
nous
monstre
qu'il
aura
pitie
de
nous,
quelques
miserables
que
nous
soyons:
combien
qu'on
nous
pourra
cracher
au
visage:
combien
qu'on
ne
voye
pas
en
nous
telles
vertus
qu'il
seroit
bien
requis,
toutesfois
si
nous
tendons
a
Dieu,
nous
le
trouverons
tousiours
pitoyable
pour
supporter
nos
infirmitez
et
pour
secourir
a
toutes
nos
miseres.
Quand
nous
aurons
cela,
ce
nous
doit
estre
assez:
mais
a
l'opposite
cognoissons
que
le
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