6:131 LE CATECHISME DE GENEVE. rien, si nous n'estions imparfaictz. Car c'est une aide et soulagement de nostre infirmite. LB MINISTRE. Ces deux Sacremens ne servent ilz point a autre fin? L'ENFANT. Si font, d'autant que ce sont signes et marques de nostre profession.1) C'est a dire, [fol. 67] que par iceux nous protestons que nous sommes du peuple de Dieu, et faisons confession de nostre Chrestiente. LE MINISTRE. Que faudroit-il donc iuger d'un homme qui n'en voudroit point user? L'ENFANT. Il ne le fauldroife tenir pour Chrestien. Car en ce faisant, il ne se veut point confesser estre tel: et quasi tacitement il desadvoue Iesus Christ. LE MINISTRE. Mais suffit-il de recevoir une fois l'un et l'autre? L'ENFANT. Le Baptesme n'est ordonne que pour une seule fois, et n'est pas licite de le reiterer. Mais il n'est pas ainsi de la Cene. LE MINISTRE. La raison? L'ENFANT. Pource que par le Baptesme Dieu nous introduit et recoit en son Eglise. Apres nous avoir receu, il nous signifie par la Cene, qu'il nous veut continuellement nourrir. LE MINISTRE.2) A qui appartient il tant de baptiser, que d'administrer la Cene? L'ENFANT. A ceux qui ont charge publique en l'Eglise, d'enseigner. Car ce sont choses conioinctes que de prescher la Parolle, et distribuer les Sacremens. LE MINISTRE. N'en y a il pas certaine probation? L'ENFANT. Ouy bien. Car nostre Seigneur donne specialement la charge a ses Apostres de baptiser, comme de prescher (Matth. 28, 19). Et touchant la Cene,