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que
ie
confesseray
bien,
que
c'est
le
plaisir
de
Dieu,
quand
ie
suis
esleu
en
Iesus
Christ,
sans
aucuns
merites.
Mais
comment
pourray-ie
cognoistre
que
ie
suis
du
nombre
des
esleus
de
Dieu
P
Ie
ne
suis
point
clerc:
voire
encores
ie
ne
pourroy
e
point
entrer',
en
ce
conseil
de
Dieu
qui
m'est
cache.
Comment
donc
est-ce
que
Dieu
m'a
declare
que
ie
suis
de
ses
esleus?
Or
il
est
certain
que
nous
ne
pourrons
pas
cognoistre
que
nous
soyons
des
esleus
de
Dieu
a
priori
(comme
l'on
dit)
[page
76],
c'est
a
dire,
que
nous
soyons
entres
en
son
conseil
pour
le
savoir;
mais
a
posteriori
nous
pourrons
le
comprendre,
quand
il
le
nous
declare,
et
il
nous
le
revele
par
Iesus
Christ.
Comme
quand
nous
voyons
du
feu,
nous
ne
pouvons
cognoistre
comment
il
a
chaleur
en
soy:
mais
tant
y
a
que
nous
iugerons
bien
qu'il
est
chaut.
Aussi
quand
nous
venons
a
Iesv&
Christ,
ce
nous
est
un
certain
signe
que
nous
sommes
esleus,
quand
nous
apprehendons,
par
foy,
qu'il
nous
a
receus
en
sa
protection
et
sauvegarde.
Quant
au
second
membre
de
lu
predestination,
qui
est
la
reprobation,
il
est
certain
que
si
nous
voulons
faire
ceste
antithese
de
choisir
et
reprouver,
quand
il
est
dit
que
Dieu
nous
a
choisis
par
son
vouloir,
et
par
le
plaisir
de
sa
bonne
volonte,
voire
en
Iesus
Christ,
afin,
di-ie,
que
V
antithese
soit
bonne,
il
faudra
consequemment
inferer
qu'il
en
a
aussi
reprouves
hors
de
Iesus
Christ.
Il
est
vray
qu'aucuns
ont
voulu
(comme
les
docteurs
anciens),
quand
ils
ont
parle
de
Beprotwer:
que
de
reprouver
[page
77]
ceux
qui
sont
meschans,
n'est
autre
chose
que
de
les
laisser
en
leur
nature
mauvaise:
mais
tout
revient
a
un.
Car
quand
Dieu
ne
besongne
point
aux
hommes,
et
qu'ils
demeurent
en
leur
nature
mauvaise,
ils
sont
reprouves
de
luy.
Non
pas
qu'on
puisse
inferer
par
cela
que
Dieu
soit
autheur
de
peche.
Il
est
la
regle
de
toute
iustice
et
droicture:
la
chose
quant
a
soy
demeure
tousiours
bonne,
iuste
et
droicte;
mais
ce
qu'il
en
dispose,
ainsi
que
bon
luy
semble,
est
d'autant
qu'il
est
maistre
sur
toutes
choses,
et
qu'il
ne
nous
y
faut
pas
trouver
a
redire.
Et
ainsi
ce
qui
a
este
allegue
de
l'election
et
de
la
reprobation
est
une
doctrine
tresveritable,
et
a
laquelle
il
se
faut
tenir
et
arrester
du
tout.
M.
FRANCOIS
BOURGOING.
On
se
devroit
bien
contenter
de
ce
qui
a
este
dit
iusques
a
present.
Toutesfois
afin
que
de
ma
part
ie
monstre
que
i'approuve
la
doctrine
qui
a
este
annoncee,
ie
diray
un
mot.
Pource
que
ce
[page
78]
brouillon
qui
trouble
l'Eglise
de
Dieu,
insiste
principalement
sur
ce
poinct,
que
nostre
election
depend
de
nostre
foy,
et
qu'il
renverse
icy
l'ordre
qui
a
este
mis
de
Dieu
en
son
Escriture
saincte,
U
nous
faut
.entendre
que
Dieu
nous
rend
tesmoignage
que
nous
sommes
assewres
de
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