4:12
une
moquerie
d'attribuer
sous
ceste
couverture
le
tiltre
de
foy
a
une
pure
ignorance.
Oar
la
foy
gist
en
la
cognoissance
de
Dieu
et
de
Christ
(Iean
17,
3):
non
pas
en
la
reverence
de
l'Eglise.
Et
de
fait,
nous
voyons
quel
abysme
ils
ont
ouvert
par
une
telle
implication,
qu'ils
appellent,
ou
enveloppement:
c'est
1)
que
les
ignorans
recoyvent
tout
ce
qui
leur
est
presente
sous
le
tiltre
de
l'Eglise,
voire
sans
aucune
discretion:
mesmes
les
plus
lourds
erreurs
qu'on
leur
puisse
bailler.
Laquelle
facilite
tant
inconsideree,
combien
qu'elle
face
trebucher
l'homme
en
ruine,
est
neantmoins
excusee
par
eux,
d'autant
qu'elle
ne
croit
rien
avec
determination,
mais
sous
ceste
condition
adiointe,
Si
la
foy
de
l'Eglise
est
telle.
En
ceste
maniere
ils
seignent
qu'on
tient
la
verite
en
erreur,
la
lumiere
en
aveuglement,
et
la
science
en
ignorance.
Or
afin
de
ne
nous
arrester
longuement
a
refuter
ces
folies,
nous
admonnestons
seulement
les
lecteurs
de
les
comparer
avec
nostre
doctrine,
car
la
clairte
mesme
de
la
verite
donnera
assez
d'argumens
pour
les
confondre.
Oar
il
n'est2)
pas
question
entre
eux
de
savoir
si
la
foy
est
enveloppee
en
beaucoup
de
tenebres
d'ignorance:
mais
ils
determinent
que
ceux
qui
s'abstiennent3)
en
ne
sachant
rien,
et
mesmes
se
flattent
en
leur
bestise,
croyent
deuement
et
comme
il
est
requis:
moyennant
qu'ils
s'accordent
a
l'authorite
et
iugement
de
l'Eglise
(sans
rien
savoir;
comme
si
l'Escriture
n'enseignoit
point
par
tout,
que
l'intelligence
est
coniointe
avec
la
foy.
4.4)
Or
nous
confessons
bien
que
la
fqy,
cependant
que
nous
sommes
pelerins
au
monde,
est
tousiours
enveloppee:
non
seulement
pource
que
beaucoup
de
choses
nous
sont
encores
incogneues,
mais
pource
qu'estans
enveloppez
de
beaucoup
de
nuees
d'erreurs,
nous
ne
comprenons
pas
tout
ce
qui
seroit
a
souhaitter.
Car
Ja
sagesse
souveraine
des
plus
parfaits
est
de
profiter
et
de
tirer
plus
outre,
se
rendans
dociles
et
debonnaires.
Et
pourtant
sainct
Paul
exhorte
les
fideles,
s'ils
sont
differens
l'un
d'avec
l'autre
en
quelque
chose,
d'attendre
plus
ample
revelation
(Phil.
3,
15).
Et
l'experience
nous
enseigne,
que
nous
ne
comprenons
pas5)
ce
qui
seroit
a
desirer,
iusques
a
ce
que
nous
soyons
despouillez
de
nostre
chair.
Iournellement
aussi
en
lisant
l'Escriture,
nous
rencontrons
beaucoup
de
1)
1541
et
1545:
c'est
que
les
ignorans,
tout
ce
qui
leur
est
presente
soubz
le
tiltre
de
l'Eglise,
le
receoivent
sans
aucune
etc,
2)
Car
il
n'est,
jusqu'a
la
fin
du
§.,
est
une
addition
de
1559.
3)
Cest
ainsi
que
lisent
1560
et
1561,
le
texte
latin
porte:
qui
in
sua
inscitia
stupent;
1562
corrige:
qui
s'abrutissent.
4)
Les
§.
4
et
5
appartiennent
entierement
a
la
derniere
redaction,
de
1559.
5)
nous
ne
comprenons
pas,
en
latin:
minus
nos
assequi.
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