28:12
Paul
nous
le
monstre,
en
disant:
Supportez
les
fardeaux
les
uns
des
autres.
C'est
comme
s'il
disoit,
que
nos
infirmitez
sont
des
charges,
et
que
nous
avons
besoin
d'estre
soulagez.
Il
faut
donc
exercer
nostre
charite
en
cest
endroict.
Ie
verray
mon
prochain
qui
est
infirme:
i'enten
cela
de
tous,
car
les
plus
parfaits
encores
ont-ils
tousiours
quelques
fautes
en
eux:
ils
ont
besoin
d'estre
supportez.
Et
de
ma
part,
ie
ne
pourray
point
aussi
estre
endure,
sinon
qu'on
ait
pitie
de
moy:
i'auray
mes
charges
aussi
bien
qu'un
chacun.
Pour
ceste
cause
Dieu
nous
remonstre:
Portez
les
charges
les
uns
des
autres:
car
c'est
la
Loy
de
Christ
(dit
sainct
Paul).
Or
ceste
loy
a
este
bien
aussi
de
tout
temps.
Car
s'il
a
fallu
soulager
les
bestes
brutes
sous
la
Loy
de
Moyse,
il
falloit
bien
aussi
soulager
les
hommes,
comme
desia
nous
avons
dit.
Mais
S.
Paul
nous
monstre,
qu'auiourd'huy
plus
que
iamais
il
nous
faut
employer
a
cela.
Car
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
nous
declaire
que
c'est
le
principal
sacrifice
qu'il
demande,
voire
pour
Dieu
son
Pere:
c'est
assavoir
qu'un
chacun
regarde
en
quoy
il
pourra
aider
ses
prochains:
et
que
s'il
y
voit
des
infirmitez,
qu'il
tasche
d'y
remedier.
Il
est
vray
qu'il
ne
nous
faut
point
nourrir
les
vices.
Et
sainct
Paul
aussi
ne
nous
exhorte
point
a
cela,
quand
il
dit:
Portez
les
charges
les
uns
des
autres.
Ce
n'est
pas
qu'on
dissimule,
et
qu'on
face
du
borgne
quand
quelcun
aura
failli,
et
qu'on
le
nourrisse
ainsi
en
son
mal:
car
ce
seroit
plustost
laisser
les
povres
creatures
errantes,
iusques
a
ce
qu'elles
fussent
du
tout
tombees
en
la
fosse
de
perdition.
Ce
n'est
point
donc
ainsi
que
sainct
Paul
nous
commande
de
porter
les
fardeaux
de
nos
prochains
:
mais
c'est
quand
nous
verrons
quelcun
qui
sera
fasche,
que
nous
le
consolions:
quand
nous
verrons
un
autre
qui
sera
infirme,
que
nous
luy
donnions
courage:
quand
nous
verrons
quelcun
qui
sera
trop
enveloppe
aux
solicitudes
de
ce
monde,
que
nous
taschions
de
l'en
retirer,
et
que
nous
l'exhortions
d'avoir
sa
fiance
en
Dieu
mieux
qu'il
n'a,
et
qu'il
ne
soit
point
tant
attache
aux
choses
de
ce
monde.
Quand
donc
nous
tascherons
ainsi
de
remedier
a,
tous
vices,
nous
porterons
les
fardeaux
et
les
charges
les
uns
des
autres.
Et
afin
de
nous
induire
a
cela,
cognoissons
qu'il
n'y
a
nul
qui
n'ait
besoin
d'estre
supporte.
Voila
donc
ce
que
nous
avons
a
recueillir
de
ce
passage,
quand
il
est
dit
que
nous
sommes
tenus
de
redresser
un
boeuf,
ou
un
asne,
ou
quelque
autre
beste,
quand
elle
sera
tombee
par
les
champs,
et
que
nous
la
devons
secourir
entant
qu'en
nous
sera.
Or
il
n'est
ici
parle
que
de
Frere.
Il
est
dit:
Si
l'asne
de
ton
frere
est
perdu,
ou
quelque
autre
chose:
si
le
boeuf,
ou
un
cheval
de
ton
frere
est
tombe
par
les
chemins,
que
tu
le
releves.
Qui
sont
les
freres
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