26:12
encores
auiourd'huy
ce
mal
continue,
et
est
enflambe
plus
que
iamais.
Or
tant
y
a
que
ceci
tiendra
tousiours:
c'est
assavoir,
que
selon
que
les
hommes
possedent
les
terres,
voila
un
royaume,
voila
une
seigneurie,
voila
une
principaute,
voila
un
estat
d'une
ville
franche:
sachons
que
les
choses
sont
ainsi
distribuees
de
Dieu:
et
quiconques
entreprend
guerre,
eeluy-la
viole
entant
qu'en
luy
est
les
bornes
que
Dieu
avoit
mises.
Or
ie
parle
maintenant
des
guerres
qui
s'entreprennent
par
ambition,
ou
par
avarice,
ou
par
orgueil.
Comme,
voici
les
enfans
d'Israel
qui
devoyent
faire
guerre:
mais
Dieu
les
advoue,
et
les
a
constituez
possesseurs
de
la
terre,
dont
il
veut
que
les
habitans
soyent
dechassez,
comme
ils
ont
merite.
Mais
cependant
les
guerres
se
font-elles
par
authorite
de
Dieu?
les
hommes
regardent-ils
ce
qui
leur
est
licite?
Et
mesmes
attendent-ils
que
Dieu
leur
commande?
Ils
y
vont
en
despit
de
luy,
le
diable
los
y
pousse.
Or
il
est
vray
qu'auiourdhuy
si
on
dispute
des
Royaumes
et
Principautez,
qu'on
pourra
alleguer:
Et
ce
Royaume-la
comment
a-il
este
envahi?
Et
comment
un
tel
pays
est-il
occupe?
voire,
mais
tant
y
a
que
ce
n'est
point
a
nous
de
remuer
les
bornes:
encores
qu'elles
ayent
este
confuses,
si
ne
faut-il
point
que
nous
entreprenions
rien.
Car
nostre
Seigneur
ne
nous
a
point
donne
la
commission:
c'est
a
luy.
Mais
notons
aussi
bien,
que
tout
ainsi
que
les
hommes
ont
change
l'estat
qui
avoit
este
establi,
qu'il
faut
que
Dieu
les
renverse.
Et
voila
pourquoy
il
advient
tant
de
mutations
:
et
c'est
merveilles
encores
qu'on
n'en
voit
plus
cent
fois:
et
n'y
a
nulle
doute
que
si
Dieu
n'avoit
esgard
a
la
conservation
du
genre
humain,
qu'on
verroit
tous
les
iours
changemens
des
royaumes,
que
cela
ne
seroit
que
pour
trois
iours,
qu'un
qui
seroit
Roy
ne
seroit
que
comme
un
qui
sera
accoustre
sur
un
eschaffaut
pour
iouer
une
farce.
Mais
tant
y
a,
qu'il
nous
faut
bien
noter,
que
les
changemens
qui
adviennent
des
royaumes,
c'est
pour
punir
les
mutations
qu'on
a
faites,
quand
du
commencement
on
a
remue
les
bornes,
et
qu'on
a
voulu
pervertir
ce
que
Dieu
avoit
constitue.
Quoy
qu'il
en
soit,
retenons
ceste
doctrine,
que
Dieu
a
limite
les
pays
et
regions,
quand
il
a
voulu
qu'il
y
eust
des
principautez
establies
par
tout:
que
d'autant
que
cela
vient
de
sa
provoyance,
qu'il
nous
faut
tenir
coys,
et
ne
rien
changer,
sinon
que
nous
ayons
tesmoignage
qu'il
nous
ouvre
la
porte,
et
qu'il
nous
arme.
Comme
quand
on
nous
fera
violence,
il
est
certain
qu'alors
si
Dieu
donne
la
victoire
a
un
qui
sera
iniustement
assailli,
et
qu'il
vainque
son
ennemi,
et
le
dechasse,
cela
est
un
changement
de
Dieu:
mais
d'aller
assaillir,
ce
n'est
point,
comme
i'ay
desia
dit,
batailler
contre
les
creatures,
mais
contre
le
Dieu
vivant.
Et
poisons
bien
les
mots
qui
sont
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