10.1:117 ORDONNANCES. sistoire, afin qu'ils puissent consulter entre eux de remettre au Consistoire ceux qu'ils ne trouveront nullement capables, ou bien qui se gouverneront mal: et que le dizenier soit tenu de leur faire compagnie et les adresser, afin que nul ne soit exempte de respondre. Que les commis susdits desquels a este parle, s'assemblent une fois la sepmaine avec les Ministres, assavoir leleudi, pour voir s'il y a aucun desordre en l'Eglise, et traitter ensemble des remedes quand et selon qu'il en sera besoin. Pour ce qu'ils n'auront authorite aucune ne iurisdiction pour contraindre, avons avise le ar donner un de nos officiers, pour appeler ceux ausquels ils voudront faire quelque admonition. Si quelcun par mespris refuse de comparoistre, leur office sera d'en advertir le Conseil, afin d'y donner remede. S'ensuivent les personnes que Ies Anciens ou commis doivent admonester, et comme on y devra proceder. [page 46] S'il y a quelcun qui dogmatise contre la doctrine receue, qu'il soit appele pour conferer avec lui: s'il se renge, qu'on le recoive sans scandale, ni diffame. S'il est opiniastre, qu'on l'admoneste par quelques fois iusques a ce qu'on verra qu'il sera mestier de plus grande severite: et lors qu'on lui interdise la communion de la Cene, le faisant savoir au Magistrat. Si quelcun est negligent de convenir avec l'Eglise, tellement qu'on appercoive un mespris notable de la communion des fideles: ou si quelcun se monstre estre contempteur de l'ordre Ecclesiastique, qu'on Tadmoneste: et s'il se rend obeissant, qu'on le recoive amiablement. Mais s'il persevere de mal en pis apres l'avoir trois fois admoneste, qu'on le separe de l'Eglise, et qu'on le denonce a la Seigneurie. Quant est de la vie d'un chacun pour corriger les fautes qui y seront, il faudra proceder selon l'ordre que nostre Seigneur a commande. C'est, que des vices secrets, qu'on les reprenne secretement: et que nul n'amene son prochain devant l'Eglise pour l'accuser de quelque faute, laquelle ne sera point notoire ni scandaleuse, sinon apres l'avoir trouve rebelle. Au reste, que ceux qui se seront mocquez des admonitions particulieres de leur prochain, soyent admonestez derechef par