19:115 115 EPISTOLAE 3612.3615 116 nous mesmes sur ce point, a scavoir s'il nous est licite de desfendre et faire laisser ceste idole a la Bovne ou non, ou si ce ne nous est peche de le souffrir, veu quil est en nostre puissance de le reprimer et oster. Et en ce poinct ie vous veux prier tresinstamment de me mander vostre iugement et advis avecques telle expedition que la commodite pourra porter. Quant est de mon faict, ie ne frequente pas souvent la court et ce non seulement a, cause de ceste idole laquelle y est me desplaise, mais aussi que maintenant abonde entre la plus grande partie que sobriete et vertu est chassee au loing et qui est plus contemnee et tenue en mespris et mocquerie, bien quelques uns y a du conseil qui parlent fort haut de l'idolatrie qui s'y commet iusques a parler en la presence d'elle mesme. Cela leur semble suffisante et valable descharge de leur conscience, mais pas un d'eux ne peuvent estre persuadez de luy en desfendre l'usage, de sorte que d'une petite quils luy ont soufferte du commencement elle est parvenue a une grande chantee a parties, et dune qu'elle avoit au commencement elles sont venues a trois par iour, et qui plus est nous craignons fort quelle pretend plus que nous ne voyons encores apparoistre. Au demeurant ce commencement qu'avons ouy de la conference en france apporte grand ioye a tous les coeurs des fidelles ici, de laquelle n'avons encore entendu la conclusion finale : en attendant nous prions l'Eternel nostre bon Dieu quil veuille maintenir la cause de son fils nostre Seigneur Iesus Christ et quil baille sagesse constance et hardiesse a ses fidelles ministres et aussi nous preserve longuement pour l'ayse et comfort de son troupeau. Et sur ce me recommandant bien affectionnement a vous et a. tous fidelles avec vous Ie vous commets de tout mon coeur en la protection du Toutpuissant. De Londres ce 18. Novembre 1561.6) Vous plairroit il aussi d'avoir souvenance de moy chetif dije et abiecte creature en vos prieres a ce bon Dieu. Celuy qui demeure tousiours vostre fidelle ami et frere en nostre Seigneur Jesus Christ. 5) Des Gaiiars dans sa lettre a Vermigli du 25. Nov. parle de lettres qu'il a recues d'Ecosse par V ambassadeur francais. Peut-etre celle-ci etait du nombre*