21:114
Dieu
en
telle
reverence,
qu'il
eust
mieux
aime
mourir
que
de
s'en
servir
d'appast
en
ambition
ou
avarice.
Il
a
dedie
plusieurs
de
ses
livres
a
quelques
personnes
privees1),
en
recognoissance
de
quelque
bien-fait
ou
d'amitie:
comme
son
Commentaire
sur
le
livre
de
Seneque,
dont
il
a
este
parle,
a
un
des
seigneurs
de
Mommor,
en
la
compagnie
desquels
il
avoit
este
entretenu
a
Paris
aux
escoles,
non
pas
toutesfois
a
leurs
despens:
sou
Commentaire
sur
l'Epistre
aux
Romains,
a
Simon
Grinee:
sur
la
premiere
aux
Corinthiens,
au
seigneur
Marquis
Caracciole:
sur
la
seconde,
a
Melchior
Volmar
son
precepteur
en
Grec:
sur
la
premiere
aux
Thessaloniciens,
a
Maturin
Cordier
son
regent
au
\h
6]
college
a
Paris
en
sa
premiere
ieunesse:
sur
la
seconde,
a
Benoist
Textor
son
medecin:
sur
l'Epistre
a
Tite,
a
ses
deux
singuliers
amis
et
compagnons
en
l'oeuvre
du
Seigneur
M.
Guillaume
Farel
et
M.
Pierre
Viret:
et
le
livre
des
scandales,
a
son
ancien
et
perpetuel
ami
Laurent
de
Normandie.
Quant
aux
autres,
dediez
a
quelques
Rois,
ou
Princes,
ou
Republiques,
son
but
estoit
d'encourager
les
uns
par
ce
moyen
a
perseverer
en
la
protection
des
enfans
de
Dieu,
et
y
inciter
les
autres.
Parquoy
aussi,
quand
il
a
veu
que
tels
personnages
faisoyent
tout
le
contraire,
ou
ne
prenoyent
pas
en
bonne
part
son
labeur,
il
n'a
point
fait
difficulte
d'oster
leurs
noms
pour
y
en
mettre
d'autres:
ce
qui
est
toutesfois
advenu
seulement
en
deux
ou
trois
prefaces.
Il
y
en
a
eu
aussi
qui
ont
bien
ose
se
desborder
iusques
la,
de
le
calomnier
de
paillardise.
Et
ce
seroit
merveille
qu'un
telle
mensonge
ait
peu
estre
forgee,
n'estoit
que
c'est
ainsi
que
le
monde
a
accoustume
de
faire
contre
les
plus
excellens
serviteurs
de
Dieu.
Mais
il
est
a
naistre
qui
iamais
en
ait
mesmes
soupconne
celuy
dont
nous
parlons
en
Lieu
ou
il
ait
converse.
Il
a
vescu
environ
neuf
ans
en
mariage,
en
toute
chastete.
Sa
femme
estant
decedee,
il
a
demeure
en
viduite
l'espace
d'environ
seize
ans,
et
iusques
a
la
mort.
En
tout
ce
temps-la,
qui
a
iamais
apperceu
le
moindre
signe
du
monde
d'une
telle
et
si
indigne
tache?
Et
qui
eust
este
la
vilaine
si
effrontee
qui
eust
ose
penser
a
regarder
sans
vergongne
un
tel
front,
si
venerable,
et
si
bien
tesmoignant
aux
hommes
qui
le
regardoyent
toute
purete
et
gravite?
qui
a
este
plus
rigoureux
ennemi
de
toute
paillardise?
Il
est
vray
que
le
Seigneur
l'a
exerce
sur
ce
faict
en
des
personnes
qui
le
touchoyent
de
pres.
Il
est
encores
pis
advenu
en
la
maison
de
Iacob
et
de
David
qu'a
celuy
dont
nous
parlons,
et
d'une
facon
bien
estrange.
Mais
qu'a
gagne
Satan
en
cest
endroit
sur
ce
fidele
serviteur
de
Dieu,
sinon
honte
et
vergongne
contre
Vol
XXI.
1)
particulieres
Fe
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