19:114 paternel, laquelle il desploye sur ces foibles et improfitables serviteurs non seulement les conservans en leur extresmes necessitez mais aussi souventesfois previent leurs douleurs et plus dangereuses tentations comme il scait et cognoit mieux que nous mesmes par sa divine providence nous estre expedient pour les soustenir afin qne totalement ils ne succombent soubs le fais. Car nos 2) plus comfortables lettres vindrent en mes mains lors iustement que la royne nostre maistresse arriva. La ioye desquelles (comme Dieu scait) outrepassoit ce que ie pourrois exprimer par lettres, autant que par icelle ne me fut seulement mis devant les yeux quil failloit que les plus chers enfans de Dieu se preparassent a perpetuels et continuels combats en ceste vie: mais aussi que l'issue en seroit ioyeuse et prospere a nous qui nous contristons et lamentons pour iustice et equite et les tournera a confusion et destruction a, ceux qui nous molestent. Combien de ioye m'apportarent telles admonitions ie vous laisse a en considerer. Quand dedans quatre iours apres ceste idole de messe fut erigee et redressee au palais de la Royne, Laquelle iusques auiourdhuy est receue et maintenue sans espoir de reparation et ce a cause de quelques uns qui se sont donnez pour grands favoriseurs a la verite par cidevant qui franchement afferment quil n'est ni aux subiects ni au conseil de faire laisser3) cest idole a la Royne pour ce, disent ils, quelle pense bien faire en ce faisant et que nous ne luy pouvons non plus oster, qu'elle a nous, la liberte de nostre relligion. Quelques bons de nos ministres, et en special 4) iournellement en leurs presences, car il est ministre la establi comme m'asseure que scavez, disent et preschent du contraire affirmans que le conseil et reste de la noblesse par lesquels Dieu a si puissamment av ere que par eux il a purge et nettoye tout le palais entier d'idolatrie, au moins qui fut manifeste ou publique, ne devroit pas souffrir icelle estre reerigee et redressee, si ce ne fust quils fussent contrains et coactos par quelque plus grande force a laquelle ils ne pourroyent remedier ni resister: mais telle force n'est iusques auiourd'huy apparue en ce royaume. Aussi des cerveaux trop fondez sur ceste police, mondaine qui gouvernent a ceste heure la court, ne craignent les sentences et iustes iugemens de Dieu prononcez assiduellement par nos prescheurs pour nostre ingratitude, de sorte qu'iniquite non seulement continue mais prend accroissement de iour a autre pour raison que nous sommes discordans entre 2) vos? 3) laisser faire? 4) lacune laissee en blanc par le copiste qui ne pouvait dechiffrer le nom. (Knox?) 8