10.1:112
sa
femme
pour
vaguer
par
pays,
qu'a
la
seconde
fois
il
soit
chastie
par
prison
au
pain
et
a
l'eau,
et
qu'on
lui
denonce
avec
grosses
comminations
qu'il
n'ait
plus
a
faire
le
semblable.
Pour
la
troisieme
fois
qu'on
use
de
plus
grande
rigueur
envers
lui.
Et
s'il
n'y
avoit
nul
amendement,
qu'on
donne
provision
a
la
femme,
qu'elle
ne
soit
plus
liee
a
un
tel
homme,
qui
ne
lui
tiendroit
ne
foy
ne
compagnie.
Si
un
homme
estant
desbauche,
comme
dict
a
este,
abandonnoit
sa
femme,
sans
que
la
dicte
femme
lui
en
eust
donne
occasion,
ou
qu'elle
en
fust
coulpable,
et
que
cela
fust
deuement
cognu
par
3e
tesmoignage
des
voisins
et
familiers,
et
que
la
femme
s'en
vinst
plaindre
demandant
remede:
qu'on
l'admoneste
d'en
faire
diligente
inquisition,
pour
savoir
[page
37]
qu'il
est
devenu:
et
qu'on
appelle
ses
plus
prochains
parens
ou
amis,
s'il
en
a,
pour
savoir
nouvelles
d'eux.
Cependant,
que
la
femme
attende
iusqu'au
bout
de
un
an,
si
elle
ne
pouvoit
savoir
ou
il
est,
se
recommandant
a
Dieu.
L'an
passe,
elle
pourra
venir
au
Consistoire:
et
si
on
cognoit
qu'elle
ait
besoin
de
se
marier,
apres
l'avoir
exhortee,
qu'on
la
renvoye
au
Conseil,
pour
l'adiurer
par
serment
si
elle
ne
sait
pas
ou
il
se
seroit
retire:
et
que
le
semblable
se
face
aux
plus
prochains
parens
et
amis
de
lui.
Apres
cela
qu'on
procede
a
telles
proclamation
que
dit
a
este,
pour
donner
liberte
a
la
dicte
femme
de
se
pouvoir
remarier.
Que
si
l'absent
retournoit
apres,
qu'il
soit
puni
selon
qu'on
verra
estre
raisonnable.
Si
une
femme
se
despart
d'avec
son
mari,
et
s'en
aille
en
un
autre
lieu,
et
que
le
mari
vienne
demander
d'estre
separe
d'elle,
et
mis
en
liberte
de
se
remarier,
qu'on
regarde
si
elle
est
en
lieu
dont
on
la
puisse
evoquer,
ou
pour
le
moins
lui
notifier
qu'elle
ait
a
comparoistre
pour
respondre
a
la
demande
de
son
mari:
et
qu'on
aide
le
mari
de
lettres
et
autres
addresses
pour
ce
faire.
Ce
fait,
qu'on
use
de
telles
proclamation
comme
dit
a
este
ci
dessus,
ayant
premierement
evoque
les
plus
proches
parens,
ou
amis
d'icelle,
pour
les
admonester
de
la
faire
venir
s'ils
peuvent.
Si
elle
comparoit
dedans
le
terme,
et
que
le
mari
refusast
pour
la
suspicion
qu'il
auroit
qu'elle
se
fust
mal
gouvernee
de
son
corps,
et
que
c'est
une
chose
trop
scandaleuse
a
une
femme
d'ainsi
abandonner
[page
38]
son
mari:
qu'on
tasche
de
les
reduire
en
bonne
union,
exhortant
le
mari
a
lui
pardonner
sa
faute.
Toutesfois
s'il
perseveroit
a
faire
instance
de
cela,
qu'on
s'enquiere
du
lieu
ou
elle
a
este,
quelles
gens
elle
a
hantez,
et
comment
elle
s'est
gouvernee:
et
si
on
ne
trouve
point
d'indices
ou
argument
certain
pour
la
conveincre
d'avoir
fausse
la
loyaute
de
mariage,
que
le
mari
soit
contraint
de
so
reconcilier
avec
elle.
Que
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