26:11
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SERMON
XI.
12
de
raison,
sinon
que
Dieu
a
voulu
desployer
sa
bonte
gratuite
envers
Iacob,
et
son
lignage.
Le
peuple
d'Israel
ne
peut
pas
dire:
Nous
avons
este
plus
nobles
et
excellens:
la
primogeniture
appartenoit
a
Esau.
Ils
ne
pouvoyent
pas
dire:
Nous
avons
este
meilleurs,
non:
car
nous
voyons
que
c'a
este
un
peuple
malin
et
ingrat
du
tout.
Ainsi
donc
ce
qu'il
a
este
heritier
de
la
terre,
ne
luy
est
point
advenu
pour
dignite
qu'il
eust
de
soy,
mais
par
la
pure
misericorde
de
Dieu.
Or
tant
y
a
cependant,
que
Dieu
encores
ayant
prouveu
a
Ismael,
luy
qui
estoit
a
demi
bastard
(car
ce
n'estoit
point
un
mariage
legitime
d'Abraham
avec
Agar,
combien
que
ce
ne
fust
point
paillardise,
si
est-ce
que
ce
mariage
n'estoit
point
approuve
du
tout
de
Dieu)
si
est-ce
qu'Ismael
a
este
prouveu
de
Dieu,
quand
nostre
Seigneur
dit:
Ie
l'ay
exauce.
Si
cela
a
este
envers
Ismael,
par
plus
forte
raison
il
a
fallu
qu'Esau
eust
quelque
place,
et
que
Dieu
estendist
sa
benediction
iusques
a
ceux
qui
sont
descendus
de
son
lignage.
Pour
ceste
cause
il
luy
a
donne
la
montagne
de
Seir.
Or
la
dessus,
il
faut
que
le
peuple
d'Israel
ne
le
moleste
point,
et
qu'il
luy
laisse
le
partage
qui
luy
a
este
assigne
du
ciel.
Ici
nous
avons
a
recueillir
une
doctrine,
qui
nous
appartient
a
tous.
Combien
que
notamment
il
soit
ici
parle
de1
la
lignee
d'Esau,
et
de
ceux
qui
ont
este
nommez
Idumeens,
tant
y
a
que
Dieu
declare
(comme
nous
verrons
ci
apres
au
Cantique)
que
selon
que
les
royaumes
sont
divisez,
et
les
pays,
qu'il
a
fait
les
partages,
qu'il
a
estendu
son
eordeau.
Ne
pensons
point
que
le
monde
se
gouverne
par
fortune,
et
que
les
choses
soyent
tellement
enveloppees,
que
Dieu
ne
eonduise
le
tout
par
son
conseil
et
par
sa
main.
Il
a
donc
estendu
son
cordeau
pour
donner
a
chacun
peuple
sa
region
en
laquelle
il
habite.
Or
cependant
nous
voyons,
comme
les
hommes
ont
renverse
ces
limites.
Ils
confesseront
bien
que
c'est
une
chose
saincte
que
les
bornes.
Et
de
faict,
cela
sera
plus
punissable,
que
si
on
avoit
peche
en
un
autre
faict.
Comme
la
monnoye,
d'autant
que
c'est
le
moyen
par
lequel
les
hommes
communiquent
entre
eux,
est
une
chose
privilegee,
et
comme
sacree.
Ainsi
en
est-il
des
bornes
des
champs:
car
sans
cela
tout
sera
confus,
que
les
hommes
s'entremangeront.
Nous
confesserons
bien
cela
quant
a,
un
champ
ou
a
un
pre:
mais
on
voit
que
l'orgueil
et
l'ambition,
et
la
cupidite
des
hommes
insatiable,
ont
tellement
transporte
tous
leurs
esprits,
qu'il
n'ont
point
eu
depuis
honte
de
renverser
les
bornes
que
Dieu
avoit
mises.
Car
tous
ceux
qui
ont
entreprins
guerre
contre
leurs
voisons
pour
s'augmenter,
n'ont-ils
pas
attente
contre
cest
ordre
qui
doit
estre
inviolable?
Ainsi
nous
voyons
comme
les
hommes
sont
enragez
pour
despiter
Dieu
en
leur
ambition,
et
cupiditez.
Et
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