6:109 CATECHISMUS GENEVENSIS. L'ENFANT. Comme elle nous est comprinse es sainctes Escritures. LE MINISTRE. Comment faut-il que nous en usions pour ec avoir le profit? L'ENFANT. En la recevant en pleine certitude de conscience, comme verite procedee du Ciel: nous submettant a icelle en droicte obeissance, l'aymant de vraye affection, efc entiere, Payant imprimee en noz cueurs, pour la suyvre, et nous conformer a icelle. LE MINISTRE. Tout cela est-il en nostre puissance? L'ENFANT. Il n'y en a du tout rien : mais c'est Dieu qui besongne en nous en telle sorte, par son sainct Esprit. LE MINISTRE. Mais ne faut il pas que nous mettions peine et diligence a ouyr et lire la doctrine, laquelle nous y est monstree? L'ENFAN I Ouy bien. Et premierement, que chascun on son particulier y travaille. Et sur tout, que nous frequentions les predications, ausquelles ceste Parolle est exposee en l'Assemblee des Chrestiens. LE MINISTRE. Entens-tu qu'il ne suffist pas de lire en sa maison, sinon que tous ensemble oyent une doctrine commune? L'ENFANT. Ie l'entens ainsi: cependant que Dieu en donne le moyen. LE MINISTRE. La raison? L'ENFANT. Pource que Iesus Christ a estably cest ordre en son Eglise (Eph. 4, 11), non pas pour deux ne pour trois, mais pour tous generallement: et a declaire que c'est le seul moyen de l'edifier et entretenir. Ainsi il nous faut la tous renger, et n'estre pas plus sages que nostre Maistre. LE MINISTRE. [fol. 56] Est-ce donc chose necessaire qu'il y ait des Pasteurs? 1) docibiles 1550 in Cat. et ap. Gailas. 2) cum praecedentibus magis convenit. Sic primus Gallasius.