6:107 LE CATECHISME DE GENEVE. LE MINISTRE. Il est temps de venir au quatriesme membre de l'honneur que nous devons rendre a Dieu. L'ENFANT. Nous avons dict, que c'est de le reconnoistre de cueur, et confesser de bouche, autheur de tous biens, pour le glorifier. LE MINISTRE. Ne nous a-il pas baille quelque reigle pour ce faire? j L'ENFANT. Toutes les louenges et actions de graces contenues en l'Escriture, nous doyvent estre pour reigle et enseignement. LE MINISTRE. N'en a-il rien este touche en l'Oraison? L'ENFANT. Si a bien. Car en desirant que son nom soit sanctifie, nous desirons que toutes ses oeuvres apparoissent glorieuses, comme elles le sont. Tellement, que soit qu'il punisse, il soit tenu pour iuste: soit qu'il pardonne, pour misericordieux: soit qu'il accomplisse ses promesses, pour veritable. En somme, qu'il n'y ait du tout rien enquoy sa gloire ne reluise. Cela est luy attribuer la louenge de tous biens. LE MINISTRE. Que conclurrons-nous de tout ce qu'avons dict? L'ENFANT. Ce que tesmoigne la verite, et qui a este touche au commencement: assavoir, que ceste est la vie eternelle, de congnoistre le vray Dieu, et celuy qu'il a envoye, Iesus Christ (Iehan 17, 3) : le congnoistre, dy-ie, pour l'honorer deuement: afin qu'il nous soit non seulement Maistre et Seigneur, mais aussi Pere et Sauveur (Matth. 1, 21), et que nous mutuellement luy soyons enfans, serviteurs, et peuple desdie a sa gloire. LE MIMBTKE. l) Quel est le moyen de parvenir a un tel bien? L'ENFANT. [fol. 55] Pour ce faire il nous a laisse sa saincte Parolle, laquelle nous est comme une entree en son Royaume celeste. LE MINISTRE. Ou prens-tu ceste Parolle?