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stance
de
son
corps?
Semblablement,
en
un
autre
lieu,
le
mesme
Apostre
parlant
de
la
dignite
et
noblesse
des
Iuifz,
dit
entre
autres
choses,
qu'ilz
sont
les
successeurs
et
la
lignee
des
peres,
desquelz
est
descendu
Christ
selon
la
chair
(Rom.
9,
5).
Ie
laisse
beaucoup
d'autres
passages:
comme
quand
il
dit
que
Dieu
a
este
manifeste
en
chair
(1
Tim.
3,
16):
item
qu'il
a
souffert
en
humilite
de
la
chair
(1
Pierre
4,
1).
Semblablement
quand
sainct
Iehan
dit,
que
la
Parolle
a
este
faicte
chair
(Iehan
1,
14):
et
sur
tout
que
tant
souvent
luymesme
s'attribue
ce
tiltre
de
filz
d'homme,1)
et
autres
[page
117]
semblables:
pource
qu'ilz
seroyent
superfluz
apres
ces
deux
tant
notables
que
i'ay
allegues.
Ie
me
contenteray
donc
d'amener
ceux
lesquelz,
avec
ce
qu'ilz
prouvent
mon
intention,
declarent
quant
et
quant,
combien
il
nous
est
necessaire
de
croire
que
nostre
Seigneur
Iesus
a
vestu
et
prins
vrayement
une
nature
commune
avec
nous,
quand
il
a
este
faict
homme.
L'Apostre
en
l'Epistre
aux
Hebrieux
(2,
16)
prend
un
bel
argument
pour
amplifier
l'amour
qu'il
nous
a
portee,
de
ce
qu'il
n'a
pas
prins
la
nature
des
Anges,
mais
la
nostre.
Si
nous
recevons
la
phantasie
de
ces
malheureux:
ceste
grace
et
bonte
inestimable
du
Seigneur
Iesus
seroit
abolie
de
nostre
memoire,
que
nous
ne
congnoistrions
plus
qu'il
nous
a
plus
honore
que
les
Anges.
Il
dit
apres,
que
par
le
moyen
de
la
communication
qu'il
a
avec
nous,
en
sa
chair
et
son
sang,
il
se
nomme
nostre
frere,
et
a
vraye
fraternite
avec
nous
(Hebr.
2,
ll).
De
la
nous
avons
a
conclurre,
que
le
plus
grand
bien
que
nous
puissions
avoir,
nous
seroit
oste,
si
Iesus
Christ
ne
communiquoit
avec
nous
en
chair
et
en
sang.
Car
comment
serions
nous
enfans
de
Dieu
sans
estre
ses
freres?
Or
l'Apostre
dit,
que
nous
obtenons
un
tel
bien
entant
qu'il
est
conioinct
avec
nous
en
une
mesme
nature,
[page
118]
et
non
autrement.
Il
adiouste
puis
apres,
qu'il
estoit
convenable
qu'il
fust
semblable
a
ses
freres,
pour
estre
fidele
intercesseur
et
pitoyable
(Hebr.
2,
17).
Dont
il
deduit
une
singuliere
consolation,
que
nous
n'avons
point
un
Advocat
qui
ne
puisse
supporter
noz
infirmites,
veu
que
luymesme
en
a
este
tente,
estant
fait
semblable
a,
nous,
excepte
peche
(Hebr.
4,
15).
Puis
qu'en
la
similitude
qu'il
met
entre
nous
et
Iesus
Christ,
il
ne
faict
que
ceste
seule
exception,
du
peche:
il
s'ensuit
qu'au
reste
il
nous
est
semblable,
attendu
mesme
que
notamment
il
parle
de
la
nature
humaine.
En
ces
passages
non
seulement
nous
voyons
comment
nostre
Seigneur
Iesus
est
vrayement
nostre
frere
en
union
d'une
mesme
humanite:
mais
aussi
l'utilite
qui
nous
en
revient:
de
laquelle
nous
despouillent
1)
Filz
de
l'homme
1566
suiv.
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