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101
LIVRE
III.
CHAPITRE
III.
102
ne
soit
un
sacrifice
perpetuel
pour
effacer
les
iniquitez
des
fideles
(ce
qu'il
avoit
traite
auparavant
quasi
en
toute
l'Epistre,
en
expliquant
la
prestrise
de
Christ):
mais
il
entend
qu'il
n'y
en
reste
nul
autre,
quand
on
reiette
cestuy-la.
Or
on
le
reiette,
en
conculcant
de
propos
delibere
la
verite
de
l'Evangile.
24.
1)
Touchant
ce
qu'aucuns
obiectent,
que
c'est
une
trop
grande
cruaute,
et
laquelle
ne
convient
point
a
la
clemence
de
Dieu,
d'exclurre
aucun
pecheur
de
la
remission
des
pechez,
quand
il
requerra
misericorde:
la
response
est
facile.
Car
il
ne
dit
pas
que
Dieu
leur
deniera
pardon
s'ils
se
convertissent
a
luy:
mais
il
dit
notamment,
que
iamais
ne
se
retourneront
a
repentance,2)
entant
que
Dieu
par
son
iuste
iugement,
a
cause
de
leur
ingratitude,
les
frapper
a
d'un
aveuglement
eternel.
Et
ne
contrevient
point
a
cela,
ce
qu'il
applique
a
ce
propos
l'exemple
d'Esau:
lequel
en
vain
a
tasche
par
larmes
et
cris
de
recouvrer
sa
primogeniture
qu'il
avoit
perdue
(Hebr.
12,
17);
non
plus
que
ce
que
dit
le
Prophete,
que
quand
ils
crieront,
le
Seigneur
ne
les
exaucera
point
(Zach.
7,
13),
Car
par
telles
manieres
de
parler
l'Escriture
ne
denote
pas
ou
une
vraye
repentance,
ou
invocation
de
Dieu:
mais
plustost
signifie
la
destresse
de
laquelle,
quand
les
iniques
sont
pressez
en
leur
extreme
calamite,
ils
sont
contraints
de
recognoistre
ce
qu'ils
pensoyent
auparavant
estre
moquerie
et
fable:
c'est
que
tout
leur
bien
gist
en
l'aide
de
Dieu.
Or
ils
ne
la
peuvent
pas
implorer
ne
demander
de
coeur:
mais
seulement
gemissent
qu'elle
leur
est
ostee.
Parquoy
le
Prophete
par
ce
mot
de
Clameur,
et
l'Apostre
par
ce
mot
de
Larmes,
ne
signifie
autre
chose
que
l'horrible
tonnent
dont
les
iniques
sont
agitez
en
desespoir
et
desconfort,
voyans
qu'ils3)
n'ont
nul
remede
de
leur
malheurete,
sinon
la
bonte
de
Dieu,
en
laquelle
ils
ne
se
peuvent
aucunement
fier.
Il
est
besoin4)
de
noter
diligemment
cecy:
car
autrement
Dieu
seroit
contraire
a
soy,
en
publiant
par
son
Prophete
qu'il
sera
prest
a
faire
mercy
et
oublier
tout,5)
si'tost
que
le
pecheur
se
convertira
a
luy
(Ezech.
18,
20.
21).
Mesme,
comme
i'ay
desia
dit,
il
est
certain
que
le
coeur
de
l'homme
ne
so
pourra
iamais
convertir,
qu'estant
prevenu
de
la
grace
d'enhaut.
Quant
est
de
l'invocation
de
Dieu,
1)
1541
p.
292
s.;
1545
p.494s.;
1551
s.
Ch.
VIII.
§.
219.
2)
que
iamais
ne
se
retourneront
a
repentance,
le
latin
est
plus
explicite
et
plus
exact:
negat
posse
ad
poenitentiam
surgere
etc.
3)
voyans
qu'ils
.
.
.
.
se
peuvent
aucunement
fier.
Toute
cette
phrase
ne
se
trouve
pas
dans
le
texte
latin.
4)
II
est
besoin,
et
tout
ce
qui
suit
jusqu'a
la
fin
du
Chapitre
est
une
addition
de
la
redaction
de
1559.
5)
et
oublier
tout,
n'est
pas
dans
le
latin.
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