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et
n'y
a
autre
moyen
que
par
serment.1)
Ce
qu'alleguent
les
Anabaptistes,
touchant
la
correction
de
ce
commandement,
est
un
blaspheme
manifeste.
Car
il
s'ensuyvroit
que
Iesus
Christ
auroit
retracte
ce
qui
une
foys
auroit
este
estably
de
Dieu
son
Pere.
Ce
qui
ne
se
peut
aucunement
tolerer,
comme
nous
avons
veu.
Et
de
faict,
l'Apostre
parlant
du
serment,
combien
qu'il
en
parle
incidemment,
traictant
autre
propos,
ne
dit
pas
que
l'usage
en
soit
abrogue:
mais
le
nomme
fin
et
decision
des
controversies
humaines
(Hebr.
6,
16).
Ie
vous
prie,
quand
l'Apostre,
parlant
aux
Chrestiens,
prononce
que
le
serment
est
pour
mettre
fin
a
toutes
controversies,
ne
signifie
il
pas
suffisamment
que
c'est
un
ordre
approuve
de
Dieu,
lequel
a
lieu
en
l'Eglise
Chrestienne?
Quelle
temerite
est-ce
donc
dese
rebecquer
a
l'encontre
et
reiecter
ce
remede
qu'il
donne,
comme
un
vice
damnable?
Avec
la
doctrine,
il
y
a
aussi
les
exemples,
tant
de
Dieu
comme
de
tous
ses
serviteurs.
Les
hommes,
dit
l'Apostre
au
passage
preallegne,
[page
105]
iurent
au
nom
de
Dieu,
entant
qu'il
est
par
dessus
eux
:
Dieu
iure
par
soymesme,
d'autant
qu'il
n'a
point
de
superieur,
mais
est
souverain
de
tous.
Quant
a
Dieu,
les
Anabaptistes
respondent,
qu'il
peut
bien
iurer,
d'autant
qu'il
peut
accomplir
tout
ce
qu'il
dit:
et
ainsi
est
hors
des
dangiers
de
se
pariurer,
attendu
qu'il
est
fidele,
et
veut
garder
tout
ce
qu'il
promet.
Mais
que
c'est
autre
chose
de
l'homme
mortel,
lequel
souvent
ne
se
peut
acquitter
de
ce
qu'il
a
promis,
encor
qu'il
le
vueille
:
et
pourtant
que
c'est
temerite
a
luy
de
iurer,
s'obligeant
a
ce
qui
est
par
dessus
son
pouvoir.
Quand
ilz
ont
iette
ceste
solution
en
l'air,
il
leur
semble
advis
que
c'est
faict,
et
qu'ilz
nous
ont
ferme
la
bouche.
Mais
la
replique
est
prompte:
qu'ilz
ne
peuvent
dire
le
semblable
de
tous
les
Patriarches,
Prophetes,
sainctz
Roys
et
peres
anciens,
qui
ont
aussi
bien
iure
a
l'exemple
de
Dieu.
Voila
Abraham
pere
de
tous
fideles,
qui
a
iure.
Voila
Isaac,
voila
Iacob,
David,
Ezechias
et
Iosias,
qui
en
ont
fait
autant
(Gen.
14,
22;
21,
23;
31,
53;
1
Roys
1,
17.
29;
2
Chron.
34,
31).
Quelle
difference
y
a
il
entre
eux
et
nous?
Pour
le
moins,
i1
appert
que
leur
response
cy
dessus
mise,
est
une
pure
cavillation.
Et
mesme
il
est
facile
de
iuger,
que
comme
bestes2)
ilz
se
couppent
au
premier
mot.
[page
106]
Si
pour
tergiverser
ilz
alleguent
que
ce
sont
exemples
prins
du
vieil
Testament,
et
que
a,
present,
en
l'Eglise
Chrestienne,
nous
avons
une
bride
plus
roide:
combien
que
desia
cest
erreur
a
este
refute,
toutesfoys
encore
ne
profitent
ilz
rien
1)
Ce
dernier
membre
de
phrase
manque
dans
la
traduction*
2)
comme
bestes,
le
traducteur
a
supprime
ces
mois.
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