51:10
sainct
Paul
en
l'autre
passage,
c'est
que
le
monde
n'a
point
cognu
Dieu
en
vraye
sagesse,
et
pourtant
il
a
falu
que
ii
eust
une
autre
facon
de
nous
enseigner,
c'est
a
scavoir
une
folie:
car
si
nous
estions
bien
sages
(comme
nous
appetons
qu'on
nous
repute
tels),
en
regardant
le
ciel
et
la
terre
nous
avons
une
si
belle
instruction
que
rien
plus.
Nous
voyons
donc
la
les
grans
thresors
de
la
sagesse
de
Dieu,
qui
nous
doivent
ravir
en
estonnement.
Qui
en
fait
son
profit?
mais
a
l'opposite
on
void
les
hommes
gourmander
des
biens
que
Dieu
leur
fait
et
s'en
souler
sans
penser
aucunement
a
luy.
Et
non
seulement
cela:
mais
regimber
a
l'encontre
de
celuy
qui
les
a
engraissez.
Et
quand
ils
cuident
s'addonner
au
service
de
Dieu,
ils
luy
ravissent
l'honneur
qui
luy
appartient,
se
bastissans
dee
idoles
a
leur
fantasie.
Puis
qu'ainsi
est
donc
que
le
monde
n'a
point
cognu
Dieu
en
vraye
sagesse
et
selon
l'ordre
naturel,
il
faut
que
Dieu
essaye
un
autre
moyen,
comme
il
a
fait.
Car
c'est
bien
une
espece
de
folie,
si
nous
iugeons
selon
nostre
sens,
que
le
Fils
de
Dieu,
le
chef
des
Anges,
le
Seigneur
de
gloire,
la
fontaine
de
vie,
celuy
auquel
toute
maieste
appartient,
que
celuy-la
non
seulement
ait
este
fait
homme
mortel,
qu'il
ait
vestu
nostre
condition,
mais
qu'il
se
soit
aneanti
du
tout
(comme
sainct
Paul
en
parle
aux
Philippiens
2.
chap.)
et
mesmes
qu'il
ait
este
suiet
a
nostre
malediction,
et
qu'il
ait
porte
le
nom
de
peche,
qui
plus
est.
Quand
donc
on
parle
d'un
tel
style
et
langage,
cela
nous
doit
sembler
estrange,
comme
il
fait:
mais
rengeons-nous
en
toute
humilite,
et
cognoissons
qu'il
nous
faut
venir
a
ceste
escbole,
puis
que
nous
n'avons
peu
profiter
en
ce
que
Dieu
nous
a
monstre
du
commencement
au
ciel
et
en
la
terre:
voila
donc
quant
a
ce
mot
ou
sainct
Paul
dit.
Et
le
scandale
de
la
croix
sera
aboli.
Or
(brief)
nous
devons
recueillir
de
ce
passage,
que
s'il
y
a
quelque
absurdite
en
l'Evangile
(selon
nostre
apprehension),
que
cela
ne
nous
en
doit
point
d
ego
u
8
ter,
mais
que
nous
cognoissions
que
Dieu
veut
esprouver
nostre
obeissance
quand
il
nous
ameine
a
la
mort
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
et
que
la
nous
voyons
comme
le
gouffre
d'enfer,
quand
le
Fils
de
Dieu
est
la
pour
soustenir
nostre
condamnation,
qu'il
est
la
nostre
pleige
et
qui
paye
toutes
nos
dettes.
Et
puis
au
reste
cognoissons
que
de
la
mort
il
y
a
beau
passage
a
la
gloire
qui
est
apparue
en
la
Resurrection,
car
le
Fils
de
Dieu
ayant
souffert
par
infirmite,
c'est
a
dire
selon
qu'il
est
ordonne
de
Dieu
son
Pere,
et
qu'il
a
voulu
aussi
de
son
bon
gre
s'assuiettir
a
telle
servitude:
ayant
donc
souffert
ainsi
que
en
la
vertu
de
son
sainct
Esprit
il
a
surmonte
la
mort,
il
a
eu
une
victoire
telle
qu'il
faut
maintenant
que
tout
genouil
soit
ploye
devant
luy:
qu'il
ait
un
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