26:10
leur
commande:
tant
s'en
faut
que
les
voisins
pensent
que
Dieu
les
ait
approche
les
uns
des
autres,
afin
qu'un
chacun
serve
a
son
prochain,
et
qu'ils
tendent
au
bien
commun,
et
qu'ils
ne
se
facent
nulle
nuisance,
qu'ils
ne
s'entrepicquent
point:
que
les
freres
germains
pensent
qu'il
leur
est
licite
de
prouvoir
chacun
a
soy,
et
n'est
question
sinon
que
d'attirer
a
nous,
et
n'y
aura
nulle
pitie
ne
compassion.
Comment
donc
les
voisins
qui
auront
seulement
quelque
accointance
de
loin,
seront-ils
freres,
veu
que
ceux
qui
ont
este
portez
en
un
mesme
ventre,
et
qui
sont
d'un
mesme
pere,
n'ont
non
plus
d'amitie
que
les
bestes
sauvages,
et
encores
moins?
Vray
est
qu'il
semblera
qu'en
despit
de
Dieu
on
vueille
estre
frere.
Car
s'il
est
question
de
mal
faire,
d'avoir
quelque
brigue
diabolique
pour
renverser
tout
bien:
alors
on
saura
alleguer:
O
nous
avons
ceci,
nous
avons
cela,
nous
sommes
d'un
pays,
nous
sommes
enfans
d'une
ville.
Voila
comme
les
meschans
se
trouveront
cousins
et
freres.
Et
pourquoy
faire?
pour
s'eslever
a
l'encontre
de
Dieu,
pour
mettre
tout
en
confusion,
pour
faire
debats
et
noises,
pour
se
maintenir
en
toutes
dissolutions,
et
en
tous
scandales,
que
le
nom
de
Dieu
soit
blaspheme,
que
toute
honnestete
soit
pervertie.
Voila
quelles
sont
les
fraternitez
et
les
cousinages
du
monde,
comme
on
le
voit
par
trop.
Mais
s'il
est
question
qu'un
chacun
aide
a
son
prochain,
qu'on
s'abstienne
de
mal
et
de
nuisance,
comme
i'ay
dit
:
tant
s'en
faut
que
les
hommes
s'abstiennent,
quils
pensent
que
Dieu
les
a
unis,
et
qu'il
les
a
creez
a
son
image:
et
puis,
qu'il
y
a
encores
un
lien
plus
estroit
qui
les
oblige,
puis
que
par
son
Evangile
il
nous
a
adoptez
pour
estre
membres
de
Iesus
Christ
son
Fils,
pour
estre
heritiers
du
royaume
des
cieux
:
tant
s'en
faut,
(di-ie)
que
les
hommes
pensent
a
cela,
qu'ils
pervertissent
tout
ordre
de
nature
avec
une
furie
plus
que
brutale.
Or
tant
y
a
que
ce
passage
ici
est
suffisant
pour
la
condamnation
des
nommes,
quand
ils
ne
chemineront
point
en
toute
modestie,
et
qu'ils
ne
seront
point
plus
humains
les
uns
envers
les
autres,
qu'ils
ne
sont.
Venons
a
ce
qui
est
ici
adiouste
en
second
lieu,
c'est
assavoir,
que
Dieu
avoit
donne
la
mon"
tagne
de
Seir
en
possession
a
Esau.
Il
est
vray
que
quand
il
fait
comparaison
entre
Esan
et
Iacob,
il
dit
par
son
Prophete,
Esau
n'est-il
point
frere
de
Iacob?
Et
toutesfois
ie
l'ay
confine
en
un
pays
de
montagne,
en
un
pays
pierreux
et
sterile:
et
ie
vous
ay
donne
une
terre
fertile,
et
grasse.
Par
cela
le
peuple
d'Israel
est
admonneste,
que
Dieu
luy
a
fait
plus
de
biens
beaucoup
qu'a
ceux
qui
alloyent
devant.
Car
Esau
estoit
le
fils
aino:
toutesfois
Dieu
le
desherite
de
la
terre
qu'il
avoit
promise
a
son
grandpere
Abraham,
et
a
son
pere
Isaac.
Et
pourquoy
cela?
Nous
n'y
voyons
point
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