17:10
(Copies
BibL
nat.
Coll.
Dupuy.
Vol.
102,
fol.
30
v.
Bibi.
de
Geneve,
vol.
107,
fol.
85.
Vol.
108,
fol.
198,
Berne
F.
77.
.
Ruebat
VII.
345.
Bonnet
II.
179.
Trad.
angi.
III.
396.)
Madame,
combien
quil
seroit
a
desirer
quil
vous
fust
permis
de
servir
a
Dieu
en
plus
grande
liberte,
toutesfois
en
ce
quau
milieu
des
empeschemens
qui
seroyent
pour
vous
destourner
il
vous
fortifie
en
perseverance,
tant
plus
ample
occasion
nous
donne
il
de
benir
son
sainct
nom.
Car
aussi
en
cela
il
vous
monstre
une
meilleure
approbation
de
sa
grace
et
de
la
vertu
de
son
Esprit,
que
si
vous
naviez
sinon
a
vivre
Chrestiennement,
tout
a
vostre
aise
et
sans
contredit.
Ii
reste
non
seulement
de
continuer,
mais
aussi
de
croistre,
et
vous
apprester
a
plus
grans
combatz,
quant
il
plaira
a
Dieu
vous
y
appeller.
De
faict
voicy
le
temps
que
les
grans
de
ce
monde
doivent
practiquer
le
dire
de
S.
Paul,
de
navoir
point
honte
de
lEvangile,
veu
que
la
haulte
Maieste
du
souverain
Roy
est
en
tel
mespris,
voire
opprobre,
que
peu
de
gens
se
declarent
franchement
estre
a
luy.
Quoy
quil
en
soit,
ma
Dame,
si
vous
navez
encor
le
courage
et
fermete
de
vous
acquitter
de
vostre
devoir,
ne
vous
endormez
point
en
telle
foiblesse,
mais
plustost
quelle
vous
incite
et
sollicite
a
prier
Dieu,
et
vous
esvertuer
tant
plus.
Cependant
iaj
este
esiouy
dentendre
la
bonne
affection
que
vous
avez
de
profiter
en
leschole
du
filz
de
Dieu,
comme
cest
nostre
vraye
sagesse
destre
enseignez
de
luy
tout
le
cours
de
nostre
vie.
Et
de
faict
si
nous
ne
sommes
diligens
a
recevoir
chacun
iour
instruction
de
luy,
selon
la
fragilite
qui
est
en
nous,
bien
tost
chacun
se
trouvera
refroidy,
mesme
quant
tout
le
monde
quasi
nous
est
contraire.
Qui
plus
est
encor
que
les
ennemis
de
verite
ne
nous
feissent
pas
ainsy
guerre
ouverte,
si
avons
nous
a
batailler
tant
et
plus
contre
les
tentations
infinies
que
Sathan
nous
dresse.
Sur
tout
le
monde
est
auiourdhuy
si
corrumpu,
et
y
a
telle
licence
de
pecher
quil
nous
fault
bien
estre
sur
nos
gardes,
pour
nous
tenir
purs
de
tant
de
pollutions.
Vous
en
avez
tant
dexperience
en
labisme
qui
iournellement
vous
est
devant
les
yeux,
quil
nest
ia
mestier
que
ie
vous
en
tienne
plus
long
propos.
Toutesfois,
ma
Dame,
ie
vous
prie
au
nom
de
Dieu
ne
point
defaillir,
mais
en
regardant
a
quoy
nous
sommes
appellez,
prendre
tel
goust,
voire
contentement
et
repos
en
la
felicite
permanente
qui
nous
est
promise
au
ciel,
et
aux
JJepoque
de
sa
conversion
n'est
pas
certaine,
on
ia
met
a
Van
1557;
cependant
elle
pourrait
bien
s'etre
preparee
anterieurement
Sur
son
voyage
de
Geneve
voyes
ies
lettres
de
Farel
du
mois
de
Juin
et
de
Juillet
1557.
Buchat
VI.
221
suiv.
Haag
VIII.
505.
Taillandier,
Hist
du
chateau
de
Blandy
P.
1854.
Cest
dans
ce
chateau
pres
de
Melun
qu'elle
mourut
en
1587.
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